Défiscalisation : céder à l'appel de la forêt...

Plusieurs produits de placement liés aux investissements forestiers existent et vous permettent de raboter vos impôts.
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Déroutés par les marchés et par les produits d'épargne traditionnels dont les rendements baissent inexorablement, les investisseurs en quête de diversification peuvent se tourner vers les produits d'épargne liés à la forêt : les sociétés d'épargne forestière (SEF) et groupements forestiers en tête. À l'occasion d'un colloque qui s'est récemment tenu à Paris, l'Association des sociétés et des groupements fonciers et forestiers (Asffor) a en effet confirmé son objectif de « faire de la forêt un placement rémunérateur aussi proche que possible des classes d'actifs comparables ».

L'achat de parcelles de forêt au moyen d'un véhicule d'investissement ad hoc est fiscalement intéressant à plusieurs titres. D'une part, il est déductible de l'impôt solidarité sur la fortune (ISF) à hauteur de 75 % dès deux années de détention ou via la prise de participation dans une PME pour une détention minimum de cinq ans. Dans ce dernier cas, la réduction d'impôt atteint la moitié du prix de souscription. D'autre part, l'investissement dans des forêts est également déductible de l'impôt sur le revenu, grâce notamment à la souscription de groupements forestiers ou de sociétés d'épargne forestière. Les sommes versées dans un groupement forestier sont exonérées à 22 % à condition qu'elles ne dépassent pas 11.400 euros pour un couple. Mais attention, les fonds doivent être immobilisés pendant huit ans. En ce qui concerne les parts de sociétés d'épargne forestière, l'investissement ne doit pas dépasser 19.000 euros. Quant à la réduction d'impôt, elle atteint 22 % de 60 % de l'investissement, soit 13,2 %.

Améliorer la liquidité

Selon Laurent Piermont, PDG de la Société Forestière, filiale de la Caisse des dépôts (CDC), la rentabilité de tels produits peut être estimée à 4,5 %. Les forêts sont en effet destinées à être exploitées. Le bois est débité puis vendu et des droits sont perçus auprès des chasseurs. Le niveau de rendement dépend directement de la bonne gestion de ces différents éléments.

La liquidité des placements doit, quant à elle, être améliorée. Pour cette raison l'Asffor propose de créer des sociétés d'investissements forestiers cotées (SIFC), sur le modèle des sociétés d'investissement immobilier cotées (SIIC). Pour François Delavenne, administrateur délégué du Centre des professions financières (CPF), cela permettrait de créer de la valeur, et d'attirer plus d'épargnants sur cette classe d'actifs.

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