Grand Est : Pinqkerton contrôle les bactéries avec un smartphone

LA STARTUP DE LA SEMAINE. S'affranchir des analyses en laboratoire pour les contrôles microbiologiques : telle est la promesse de la startup strasbourgeoise Pinqkerton.
Le dispositif de prélèvement permet d'identifier les bactéries en seulement 72 heures.
Le dispositif de prélèvement permet d'identifier les bactéries en seulement 72 heures. (Crédits : iStock)

Cette jeune entreprise, créée début 2019 à Schiltigheim (Bas-Rhin), espère décrocher dès ce printemps ses premiers contrats commerciaux avec des logisticiens ou des industriels de l'agroalimentaire. Ancien cadre dans une multinationale spécialisée dans la microbiologie, Christopher Pease, son fondateur, a mis au point un dispositif nomade de prélèvements et d'analyse d'images.

Les utilisateurs déposent sur une « sucette » à usage unique une solution prélevée sur leur plan de travail ou sur toute surface qu'ils souhaitent contrôler. Les bactéries présentes dans le prélèvement sont bloquées par un filtre spécial et bénéficient d'un environnement propice à une multiplication très rapide.

Visibles à l'œil nu au bout de 72 heures, les colonies de bactéries peuvent être photographiées à l'aide d'un téléphone portable. Une application dédiée permet ensuite de les qualifier. L'utilisateur est alors en mesure de prendre les dispositions nécessaires pour rétablir le niveau d'hygiène exigé par son activité.

« La vitesse de croissance d'une colonie est l'une des caractéristiques qui permettent de reconnaître une bactérie », affirme Christopher Pease.

Un prélèvement sera facturé 10 euros, analyse incluse

Les ventes s'effectueront par un site d'e-commerce et par l'intermédiaire de distributeurs. Pinqkerton s'adressera également aux cabinets dentaires, aux restaurants, aux hôpitaux de campagne, aux industries cosmétiques ou aux services de traitement des eaux, tous concernés par les risques microbiologiques.

« Le marché mondial des tests microbiologiques sans laboratoire pèse 300 millions d'euros. Nous visons 5 % de pénétration dans moins de cinq ans », prévoit Christopher Pease.

Hébergé par l'incubateur public Semia, Pinqkerton a travaillé avec l'université de Strasbourg pour valider son protocole numérique d'enregistrement et d'exploitation automatique des données. L'entreprise entend procéder à une levée de fonds auprès de business angels qui lui permettront de fabriquer elle-même ses dispositifs, actuellement sous-traités.

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