Régionales : en Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay réélue dans un fauteuil

La présidente sortante Marie-Guite Dufay, à la tête d'une liste d'union de la gauche PS-PCF-PRG-EELV, l'emporte en Bourgogne-Franche-Comté, très confortablement avec 42,2% des voix. Tandis que la droite améliore son score (Gilles Platret : 24,2%) et devance le RN (Julien Odoul : 23,7%).
Marie-Guite Dufay.
Marie-Guite Dufay. (Crédits : Clément Barré)

La région Bourgogne-Franche-Comté restera à gauche, même si six départements sur huit sont à droite aux élections départementales. « J'ai voulu une alliance dès le premier tour. Elle n'a pas été possible, mais elle a payé au deuxième tour. Je me félicite de cette dynamique qui a fonctionné », se réjouissait la présidente sortante, Marie-Guite Dufay, qui obtient avec 42,2% des suffrages, plus que le total des gauches du premier tour. Toutefois, les électeurs de Bourgogne-Franche-Comté sont aussi nombreux à ne pas s'être déplacés dans les urnes ce dimanche 27 juin... Plus de 63,4% sont restés chez eux. « Je reçois bien sûr cette gifle de l'abstention », note la présidente fraichement réélue. « Il est clair que nous devrons travailler sur des solutions locales et régionales pour éviter que cela ne se reproduise. Par exemple, dès le lycée, avec un renforcement de la connaissance de nos institutions, étudier d'autres façons d'associer les jeunes à nos politiques et au niveau national, il faudra aussi trouver des solutions de vote plus facile pour les jeunes, avec le vote numérique par exemple, tout en assurant un contrôle optimal », propose Marie-Guite Dufay. Celle-ci n'a pas oublié pour autant ses électeurs qui ont répondu présents : « Pour tous ceux qui se sont exprimés, je mesure la responsabilité qui est la mienne et je continuerai à mener mon travail à cœur », poursuit-elle.

Des citoyens mal informés

Les candidats de la droite, Gilles Platret, et de l'extrême droite, Julien Odoul - qui se dit « principale victime de l'abstention » - ont tous deux dénoncé un manque d'information auprès de la population, en particulier la non-distribution de profession de foi, empêchant les citoyens de faire leur choix en toute connaissance de cause. Pour le maire de Chalon-sur-Saône, la forte abstention a favorisé les candidats sortants partout en France, pas uniquement en Bourgogne-Franche-Comté. « Moins vous avez d'informations sur les autres candidats, plus vous accordez de crédit aux sortants », dit-il. Gilles Platret a déposé un recours contre le gouvernement « qui a foiré cette élection ». Le candidat de la droite républicaine se veut toutefois optimiste : « On ne peut pas se réjouir de perdre une élection mais il y a aussi du positif. Il y a eu un rassemblement très large dès avant le premier tour. La droite résiste beaucoup mieux que dans d'autres régions. Ce qu'on a semé peut pousser. Madame Dufay a réussi le pari de rassembler toutes les voix de gauche. Nous, nous avons un espoir pour une reconquête républicaine. » Julien Odoul n'a pas manqué de féliciter la présidente sortante, tout en lui recommandant de prendre avec des pincettes ce résultat : « vous n'avez pas obtenu la majorité, car c'est la minorité qui s'est exprimée. »

Quant au candidat de la majorité présidentielle, Denis Thuriot, il fait moins qu'au premier tour. Le maire de Nevers, tête de liste LREM-Modem, a obtenu 9,8 %. Il n'avait pas souhaité faire alliance avec la gauche au second tour. « Notre maintien a évité que le RN ne remonte. Je ne regrette pas d'avoir pu fusionner avec d'autres listes. C'était la première fois que le mouvement présidentiel se présente à ce type d'élections, cela va nous permettre d'avoir des élus départementaux et régionaux », indique-t-il.

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