
Le 15 novembre pourrait constituer une date clé dans les relations économiques entre le Centre-Val de Loire et l'Italie. La convention de coopération, qui sera signée à Rome entre le président de la Région François Bonneau et l'Institut pour les relations économiques France-Italie, en présence de Teresa Castaldo, ambassadrice d'Italie en France, sera l'une des clés de voûte du développement des échanges. Depuis l'année Renaissance fêtée en 2019 dans le Centre-Val de Loire avec Léonard de Vinci comme porte drapeau, le rapprochement a déjà été initié entre les deux parties via les rencontres « Investire ». Après une première édition tenue à Amboise en Indre et Loire, le second round de ce club franco-italien aura lieu en principe le 23 septembre, sans doute sous forme de visio-conférences. Objectif, faire connaître et prescrire l'attractivité du territoire auprès des entreprises italiennes, via les groupes transalpins déjà implantés. Pour ce faire, la région Centre-Val de Loire dispose de solides atouts : un niveau de compétences élevé, une situation géographique centrale proche de Paris, enfin un environnement économique favorable, y compris financièrement. Les laboratoires Chiesi, installés à La Chaussée Saint-Victor en Loir et Cher, ont ainsi bénéficié en 2020 de 200.000 euros d'aide à l'investissement et de 300.000 euros pour la formation, de la part du conseil régional.
PME italiennes visées
Avec seulement 29 établissements à capitaux italiens et 3.600 emplois, les entreprises transalpines représentent environ 5% des investissements étrangers dans le Centre-Val de Loire. Sur les 594 sociétés employant 58.000 emplois, l'Allemagne, les Etats-Unis et le Royaume se taillent sans surprise la part du lion. Via de grands groupes industriels (Bosch, Delphi) ou de services (Agrikomp) mais aussi nombre de PME, ces trois pays totalisent environ 45% du total des capitaux internationaux investis dans la région. A l'instar des pays du Maghreb et de la Scandinavie, le développement des relations avec l'Italie figure comme priorité dans le plan stratégique 2020-2021 de Dev'up. La stratégie de l'agence de développement économique de la région est double. Elle consiste d'une part à encourager et faciliter les investissements des groupes italiens déjà implantés, dans l'agro-alimentaire (Harrys-Barilla), la pharmacie (Chiesi) et les composants électroniques (ST Microelectronics) notamment. Ainsi Barilla va investir en 2020 et 2021 quelque 33 millions d'euros pour la modernisation et l'agrandissement de son site de production de Montierchaume près de Châteauroux dans l'Indre. Chiesi injectera lui 50 millions d'euros sur trois ans dans la construction d'un nouveau bâtiment de 6.000 m2, jouxtant son usine de La Chapelle Saint Victor. Le chantier a d'ores et déjà démarré. ST Microelectronics, basé en Touraine, a, lui, annoncé en 2019 un investissement de 100 millions d'euros. D'autre part, Dev'up mise sur le renforcement des liens en cours pour séduire de nouveaux candidats italiens, de taille plus modeste, à une implantation dans le Centre-Val de Loire. Grâce à la première édition d'Investire en 2019, deux PME transalpines pourraient franchir le pas l'année prochaine, dont un laboratoire d'analyses médicales qui a déjà fait deux fois le déplacement.
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