La recette d'Anios, l'« ETI superperformante », pour croître à l'export

Le spécialiste de la lutte contre les microbes (numéro un en France sur le marché de la désinfection) s'appuie sur la force de sa marque pour grossir à l'international par rachat d'entreprises, partenariats et implantations de filiales.

Le 25 juin 2014, Bertrand Letartre recevait la médaille de Chevalier de l'ordre national du Mérite. À cette occasion, Arnaud Montebourg, alors ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique, a qualifié son entreprise d'« ETI superperformante ».

Le spécialiste de la lutte contre les microbes, dont Bertrand Letartre a pris la direction en 1982, est numéro un en France sur le marché de la désinfection.

« Quand on a fêté en 1991 nos 100 premiers millions de francs de chiffre d'affaires, j'ai annoncé mon intention d'atteindre les 500 millions de francs. Personne n'y croyait. Je vise maintenant les 400 millions d'euros, le double d'aujourd'hui. Nous réussirons à atteindre cet objectif par notre croissance à l'international. »

Rien que sur l'année 2014, les ventes d'Anios hors de France devraient croître de 20%. Cette croissance, le Français la réalise en s'implantant à l'étranger. En 2005, il rachetait l'italien Farmec, puis le suisse Unident un an plus tard. Après avoir ouvert un site de production à Tunis, une filiale de production en Argentine avec un partenaire local et une filiale de distribution en Turquie, Anios a ouvert un bureau à Hong Kong. La société française Soluscope est sa dernière acquisition.

Anios se renforce ainsi sur le segment de la désinfection de haut niveau et élargit son offre aux procédés de retraitement automatique des endoscopes. Avec ce rapprochement, les deux sociétés capitalisent sur leur présence complémentaire à l'international en offrant une solution complète à leurs clients.

« Nous finalisons un autre rachat et en projetons plusieurs à l'international. Nous sommes en ordre de marche. Je ne regrette qu'une chose, ne pas avoir accéléré notre développement à l'international plus tôt », indique Bertrand Letartre.

Fin 2013, la famille Letartre, avec la société d'investissement Ardian, rachetait la participation de 66% d'Air Liquide et reprenait la majorité des parts du groupe. Depuis, elle a les mains libres pour décider de son avenir.

« Et dire qu'à l'époque j'avais voulu m'adosser à un grand groupe pour avoir un essor plus rapide à l'international. Tout le monde fait des erreurs », lâche le PDG.

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