Capsum prépare des perles de parfum

La start-up marseillaise, spécialisée dans l'encapsulation d'actifs cosmétiques, vient de remporter le Trophée de l'Innovation remis par l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) dans la catégorie design.
La PME a inventé une technologie protégée par vingt-sept brevets qui permet d'encapsuler à grande vitesse les principes actifs dans des gouttes - des perles - à l'échelle du micromètre, entourées d'une membrane fine et résistante. © Capsum

Le « truc » de Capsum, ce sont les perles. Autrement dit l'encapsulation microfluidique des ingrédients. Sa technologie lui permet d'encapsuler à grande vitesse les principes actifs dans des gouttes - des perles - à l'échelle du micromètre, entourées d'une membrane fine et résistante. Une technologie de rupture qui a séduit Sébastien Bardon (MBA au Massachusetts Institute of Technology), après avoir travaillé pendant plusieurs années au développement des filtres à particules... pour voitures diesel chez Saint-Gobain.
Sébastien Bardon crée Capsum en 2008 à Paris, avant de s'installer à Marseille, avec deux parrains prestigieux, Jérôme Bibette et David Weitz, respectivement professeurs à l'Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles (Espci Paris Tech) et à Harvard. Et tous deux spécialistes de la microfluidique. Plutôt que l'agro-alimentaire ou le médicament, c'est vers le domaine de la cosmétique que Capsum décide de s'orienter.

Vingt-sept brevets

Vingt-sept brevets et 3 ans et demi plus tard, en février 2012, la PME sort une première collection de produits finis, baptisée revOlution avec une idée simplissime : proposer aux marques une gamme clé en main illustrant les différentes façons d'utiliser les « perles » cosmétiques, semblables à du caviar. Entre temps Capsum a séduit le coréen Amore Pacific (qui possède 30 % du marché de la beauté en Corée du sud) mais aussi La Prairie avec qui elle a co-développé le nouveau soin liftant de la marque mis sur le marché il y a quelques mois.
"Aujourd'hui c'est nous qui fabriquons leurs perles", précise Sébastien Bardon, conscient que cette collaboration a permis à sa petite entreprise de "passer de curiosité à acteur reconnu". Une entreprise qui a dû inventer ses propres machines installées dans son usine marseillaise qui jouxte le laboratoire de R&D où s'activent huit docteurs en chimie, parmi les 25 salariés de l'entreprise.

Un parfum sans alcool

Ils travaillent notamment à l'heure actuelle sur un projet collaboratif de R&D, "Néobulles", mené conjointement avec le suisse Givaudan, l'un des leaders de l'industrie des arômes et du parfum, et qui doit donner naissance à terme à un nouveau format de parfum - forcément sous forme de perle - et qui serait sans alcool. Il pourrait être prêt d'ici la fin de l'année.
Capsum qui réalise 90 % de son chiffre d'affaires - 2,2 millions d'euros en 2012 - à l'export, s'est fixé pour objectif d'atteindre les 30 millions d'euros d'ici cinq ans, au plus tard. Ses principaux clients étant Amore Pacific, La Prairie et l'Allemand Evonik, fournisseur de matières premières.
 

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Commentaires 4
à écrit le 26/01/2013 à 22:45
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Avec Capsum, lâcher une perle sera un plaisir pour l'entourage ! :-)

le 27/01/2013 à 15:29
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j'aurai pu dire cela, mais ce commentaire émane du rigolo incapable de s'assumer seul :-)

à écrit le 26/01/2013 à 14:19
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Trophée de l'innovation ?? Bon, ils appelent cela des perles de parfum, alors qu'à notre époque on avait les boules puantes, mais en quoi s'agi-til d'une innovation ??

le 26/01/2013 à 19:43
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ça pourrait être une innovation, quant à la différence de fragrance, non?

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