Il s'appelle ArtElec et, d'ici cet été, il sera assemblé dans une nouvelle unité de production de 100 m2 à partir du châssis et de la coque conçus par la société grecque Nipponia, et doté d'une batterie développée par une entreprise allemande. Mais ce 125 cm3 intégrera surtout la technologie de récupération d'énergie au freinage, technologie affinée par City Motion, la PME créée en 2011 par Christophe Cornillon et Mathieu Herbert. Lors des freinages avant ou arrière, le moteur électrique se coupe et c'est le BMS (Battery Management System), autrement dit le système électronique de contrôle des différents éléments d'une batterie d'accumulateurs au lithium, qui gère la reprise. ArtElec bénéficiera d'une autonomie de 110 km et d'une vitesse de pointe de 90 km/h.
Des performances capables de "rivaliser avec celles des scooters thermiques", affirme Christophe Cornillon. Le prix unitaire devrait atteindre 7 000 euros, somme "amortie en deux ans" selon Christophe Cornillon. Et le PDG d'argumenter : "Nous nous positionnons comme un véhicule diesel : peut-être un peu plus cher à l'achat, mais avec des économies à la clé".
Levée de fonds en préparation
Destiné à une clientèle haut de gamme, ArtElec a cependant un grand frère, le Ventys 600, qui est, lui, produit en Asie et distribué depuis deux ans dans l'Hexagone via un réseau d'une trentaine de distributeurs (concessionnaires de vélos ou scooters 50 cm3, voire de voitures électriques), réseau qui doublera d'ici la fin de l'année.
Pour l'heure, 100 unités ont été vendues, séduisant à parts égales les retraités - anciens utilisateurs du deux-roues -, les actifs - qui souhaitent réaliser des économies - et les écologistes convaincus. Cependant, Christophe Cornillon compte désormais se placer sur le marché européen. Un développement qui nécessite un appui financier et pour lequel il prépare un tour de table d'1 million d'euros. Avec 4 salariés - effectif qui doublera d'ici la fin 2013 - City Motion vise un CA de 6 millions d'euros d'ici 5 ans (140.000 euros en 2012), avec une production d'un millier d'unités par an.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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