BeFC compte révolutionner l’usage des piles à usage unique

Un peu plus d’un an après sa création, la deeptech grenobloise poursuit son développement visant à industrialiser la production de sa pile miniature fabriquée sans plastiques, ni métaux. Les débouchés de cette technologie disruptive sont nombreux afin de réduire l’empreinte écologique des piles miniatures existantes.
(Crédits : DR)

Capteurs pour les secteurs du packaging et de la logistique, vêtements connectés dans la mode, dispositifs médicaux à usage unique (tests de grossesse ou patchs pour mesurer le taux de glucose par exemple), Internet des objets, constituent les premières cibles de la technologie de la jeune pousse BeFC (Bioenzymatic Fuel Cells). « Nous ambitionnons de remplacer les batteries miniatures conventionnelles dans les appareils électroniques de faible puissance par notre technologie, constituée de papiers et d'électrodes en carbone. Grâce à des enzymes, elle peut convertir du glucose et de l'oxygène en électricité », indique Jules Hammond, PDG de BeFC, qui figure dans la première promotion du programme French Tech Green20, lancé fin 2020, et destiné à faire émerger les champions technologiques français de la transition écologique.

En attendant que sa pile écologique se retrouve dans des produits grand public, la société continue à nouer des partenariats avec de grands industriels afin de codévelopper des produits nécessitant une source d'énergie pour fonctionner.

Une alternative écologique aux piles miniatures

Il faut dire que les piles miniatures actuelles représentent un fléau pour l'environnement, car elles sont polluantes et peu recyclées. De fait, selon certaines estimations, 97 % des piles miniatures finissent à la décharge ou sont incinérées. « Bien que ces dernières années, la collecte des piles miniatures ait fait l'objet d'une forte impulsion, elles sont, en réalité, complexes et coûteuses à recycler. En 2020, on estime que 15 milliards de piles primaires ont fini à la décharge dans le monde », poursuit Jules Hammond. Si pour l'heure, sa technologie n'est pas encore industrialisée, BeFC travaille à la réalisation de ses processus de production. Actuellement, elle produit 2 000 unités par jour, mais projette d'en produire 100 000 quotidiennement d'ici l'an prochain.

Pour y parvenir, la start-up a récemment déposé un dossier pour obtenir un appui de Bpifrance. La société a ainsi bénéficié d'une aide de 90 000 euros dans le cadre de la Bourse French Tech Emergence et a surtout remporté le concours d'innovation i-Lab 2020 dans la catégorie chimie et environnement organisé par la banque publique d'investissement. Ce n'est pas tout, puisqu'elle a également reçu une aide de l'ADEME en étant lauréate du concours i-Nov. « Ces projets nous ont permis de recruter du personnel et de financer les équipements nécessaires pour améliorer la sélection des matériaux et augmenter ainsi les performances de notre technologie, en termes de puissance de crête et de durée de vie », indique Jules Hammond.

Pour 2022, BeFC envisage une nouvelle levée de fonds, après celle de 3 millions d'euros réalisée l'an dernier. « Notre objectif est de lever plusieurs millions d'euros au premier semestre 2022, après le CES de Las Vegas. Ces fonds supplémentaires nous permettront de financer le développement de notre activité à l'étranger, en particulier aux Etats-Unis où les besoins sont très importants », conclut le dirigeant, qui compte conserver la R&D et la production en France.



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Commentaires 2
à écrit le 27/07/2021 à 7:29
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"Même dans les cartes mère des PC elles se feront de plus en plus rares puisqu'ils ne veulent plus de pc assemblés," Pourriez vous nous expliquer le lien entre l'assemblage d'un PC et la technologie mémoire du BIOS?

à écrit le 23/07/2021 à 10:12
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Oui mais j'ai l'impression que les objets qui utilisent ces pilesm iniatures, bien souvent du made in china à jetter quelques mois après, sont de moins en moins utilisées. Même dans les cartes mère des PC elles se feront de plus en plus rares puisqu'...

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