Le New York Times repasse dans le vert

Le groupe de presse américain a enregistré un bénéfice net de 89 millions de dollars au quatrième trimestre, grâce à de fortes réductions de ses coûts.

Le New York Times est repassé dans le vert en 2009, grâce à ses résultats du quatrième trimestre. Le groupe de presse américain a en effet dégagé un bénéfice net de 91 millions de dollars sur les trois derniers mois de l'année. Sur l'ensemble de son exercice, il affiche ainsi 20 millions de dollars de profits. En 2008, l'éditeur du réputé quotidien éponyme avait accusé une perte annuelle de 57 millions de dollars.

Cette évolution semble confirmer que, après un début d'année meurtrier, la situation s'améliore pour les grands groupes de presse américains, malgré l'affaiblissement continu de leurs recettes publicitaires. Gannett, numéro un américain du secteur, qui publie notamment USA Today, quotidien le plus lu outre-Atlantique, a par exemple publié début février un bénéfice net de 134 millions de dollars au quatrième trimestre (355 millions de dollars sur l'ensemble de l'année).

Le groupe New York Times, propriétaire du quotidien éponyme mais aussi du Boston Globe, qu'il a finalement renoncé à céder, a accusé un repli de 11,5% de son chiffre d'affaires sur le trimestre, à 681 millions de dollars. Mais la baisse des recettes a nettement ralentit le fin d'année. Les revenus annuels limitent ainsi leur chute à 17%, à 2,44 milliards de dollars.

L'éditeur a bien entendu souffert de la morosité du marché de la publicité, avec des recettes publicitaires en chute de 24,5% sur l'ensemble de l'année. La situation s'est améliorée au quatrième trimestre, les recettes publicitaires ne reculant "que" de 14,5% (et de 20% pour la seule presse écrite). Et l'éditeur attend une nouvelle amélioration "modeste" en début d'année 2010, alors que les annonceurs commencent à renforcer leurs investissements.

Les résultats du New York Times sont en outre supérieurs aux attentes des marchés. En excluant différents charges et éléments non récurrents, l'éditeur de presse affiche un bénéfice de 44 cents par action, là où les marchés escomptaient 37 cents de profits par titre. Le chiffre d'affaires était pour sa part attendu à 653 millions de dollars.

Pour faire face à la conjoncture, le groupe a mis en place des mesures drastiques de réduction de coûts (qui ont reculé de 15,5% au quatrième trimestre), supprimant 100 postes au sein de la rédaction de son quotidien vedette après avoir déjà réduit les salaires de ses employés. Il a également obtenu d'importantes concessions des salariés du Boston Globe, menaçant notamment en cas d'échec de fermer le journal. Il a suspendu le versement de dividende et vendu son siège new-yorkais. En outre, l'éditeur a augmenté le prix au numéro et à l'abonnement de ses deux principaux quotidiens.

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