Boire et déboires d'Activision avec les studios de jeux vidéo

Activision, le premier éditeur mondial de jeu vidéo, a signé un accord avec les créateurs d'Halo. La filiale de Vivendi est en procès avec les développeurs de Modern Warfare 2.

Des vents contraires soufflent au-dessus d'Activision. Le premier éditeur de jeux vidéos mondial, propriété de Vivendi, connaît des fortunes diverses avec les studios. Côté bonne nouvelle, l'éditeur, qui contribue pour 9% au résultat opérationnel de Vivendi, a annoncé jeudi un accord de 10 ans avec Bunjie, le studio qui a développé "Halo", le jeu à succès de Microsoft. "L'accord est exclusif sur notre prochaine licence, un jeu d'action qui sera développé sur toutes les plateformes", indique Harold Ryan, président de Bungie. Son studio emploie 180 développeurs et tient à rester indépendant. Ni la date de sortie du premier opus de la licence, ni son nom n'ont été dévoilés. L'accord contribuera aux résultats d'Activision dès la mise sur le marché du jeu. Bunjie avait été racheté par Microsoft en 2000 pour un montant compris entre 20 et 40 millions de dollars. Il avait repris son indépendance en 2007.

Activision connaît des démêlés judiciaires avec Infinity Ward

L'accord arrive à un moment où Activision connaît des démêlés avec son studio Infinity Ward, qui a notamment développé le dernier Call of Duty, Modern Warfare 2, sorti en novembre dernier. Les deux patrons stars du studio, Jason West et Vince Zampella ont été mis à pied par Activision pour insubordination et "ruptures dans le contrat". Depuis, le tandem a recréé son studio Respawn, sous contrat avec le concurrent d'Activision, Electronic Arts. Ils ont engagé une procédure contre Activision, réclamant 36 millions de dollars pour non paiement de royalties. Il y a quelques jours, 38 employés ou ex-employés du studio ont à leur tour porté plainte contre Activision, lui réclamant entre 75 et 125 millions de dollars. Ils accusent l'éditeur de n'avoir pas, sciemment, réglé les bonus relatifs à la sortie de "Modern Warfare 2" afin de les empêcher de partir. Depuis la mise à pied des deux dirigeants, 15% des troupes auraient déjà quitté Infinity Ward, selon la presse américaine.

Point d'interrogation pour Modern Warfare 3

Or, "Modern Warfare 3" est attendu en 2011. Qui le développera ? "Nous le dirons au moment où nous parlerons du jeu" se contente d'expliquer le directeur général d'Activision, Thomas Tippl. Outre Infinity Ward, deux autres studios, Treyarch et Sledgehammer développent des jeux pour la licence Call of Duty. L'affaire Infinity Ward témoigne des difficultés qu'ont les éditeurs avec des studios de plus en plus soucieux de prendre leur indépendance. "En deux ans, nous avons su attirer les meilleurs talents, avec la reprise de Blizzard et l'alliance avec Sledgehammer", assure Thomas Tippl.

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