Chine : quand les drones traquent les tricheurs

La ville de Luoyang, en Chine, utilisera des drones pour surveiller le concours national d'accès à l'enseignement supérieur chinois, le Gaokao, le 6 et 7 juin prochain. Les méthodes de triche des étudiants, toujours plus innovantes, donnent chaque année lieu à des parties de cache-cache avec les autorités.
Au moins deux millions d’étudiants échoueront au fameux concours chinois Gaokao cette année. 60.000 kits électroniques destinés à la fraude y avaient été saisi en 2012.

Les participants du fameux concours national "Gaokao", en Chine, devraient oublier leurs antisèches cette fois-ci. Chaque année, un peu plus de 9 millions d'adolescents s'entassent dans une gigantesque salle d'examen, afin de passer le concours qui déterminera dans quelles universités ils pourront entrer. Sur cet éventail d'étudiants, au moins 30% d'entre eux échoueront et n'auront pas la possibilité de choisir, puisqu'en Chine, chaque faculté alimente une industrie spécifique.

Ceci mène les candidats découragés à tricher, mais les autorités chinoises redoublent d'effort et d'innovation pour les débusquer, notamment dans la ville de Luoyang, où des drones serviront désormais à détecter les fraudeurs, révèle le site quartz.com.

Coup de filet dans la salle

C'est une entreprise de haute technologie basée à Chengdu qui livrera six de ses appareils, pour tenter de prendre en flagrant délit les "hommes mystères" du Gaokao les 6 et 7 juin prochains. Capables de surveiller toute la zone d'examen, les drones intercepteront chaque signal radio, jusqu'à 500 mètres au-dessus de la salle. Ensuite, le drone localise l'emplacement exact du tricheur, et le transmet directement sur une tablette. Les autorités chinoises ont exhorté tous les candidats à réaliser qu'ils ne peuvent pas échapper au "coup de filet" du drone anti-triche.

"Dans les grands examens de ce genre, il y a toujours des "hommes mystères" dans le fond de la salle", a déclaré Zeng Yingyong , le secrétaire du bureau de la gestion de la radio de Luoyang, dans une interview sur le site dahe.cn.

La triche à l'innovation technologique

Et si la surveillance va aussi loin, c'est parce qu'en Chine, les méthodes de triches ne ressemblent pas à celles que vous avez peut-être appliquées pendant vos examens. Par exemple, la réception d'un flux radio via un écouteur caché, ou l'utilisation de lunettes auditives sont des méthodes classique.

triche en chine lunette auditive

Une paire de lunettes qui scanne et transmet une image lorsque la pièce est pressée, Reuters.

Avant ce procédé de surveillance, l'administration avait déjà des méthodes ultramodernes pour déjouer l'originalité des adolescents chinois... elle utilisait des scanners d'empreintes digitales pour vérifier l'identité des participants. Mais là encore, l'ingéniosité des fraudeurs a gagné la bataille : avec un film d'empreintes - crée par des organisations de tricherie - à disposer sur le doigt, usurper l'identité de n'importe qui devient possible.

60.000 kits électroniques pour frauder

Comme en France, les fraudeurs risquent de ne plus pouvoir passer leur examen pendant trois ans, et les parents, les enseignants, ou n'importe quelle organisation qui aiderait les élèves à tricher risquent des accusations criminelles.

En 2012, le ministère de la Sécurité publique avait annoncé l'arrestation de 1.500 personnes et la saisie de 60.000 kits électroniques destinés à la fraude, en particulier des émetteurs et micro-écouteurs.

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