Facebook n'est pas l'entreprise si "cool" que l'on serait tenté d'imaginer, compte tenu notamment de la jeunesse et du style vestimentaire décontracté de son patron, Mark Zuckerberg. Compte tenu aussi du concept de "friends", qui fait le succès du réseau social américain. En réalité, Facebook est une société on ne peut plus normale, qui vient de débarquer sèchement l'un de ses cadres, Michael Brown, coupable d'avoir acheté des actions Facebook sur le marché secondaire. Une pratique que le groupe interdit à ses employés, en dehors de certaines périodes bien déterminées.
Soupçons de délit d'initié
"L'affaire" Mike Brown a pris d'autant plus d'ampleur qu'en janvier, la banque Goldman Sachs a procédé à un placement d'actions Facebook pour le compte d'investisseurs non américains, une opération qui avait valorisé le groupe à pas moins de 50 milliards de dollars. D'ici à ce que Michael Brown ait été au courant de ce projet de placement et se soit donc rendu coupable de délit d'initié, reste un pas que certains médias américains n'ont pas hésité à franchir.
"J'ai acquis des actions Facebook car je crois dans la société"
Une allégation qui a suscité la colère du principal intéressé. Dans un communiqué publié par son avocat Edward Swanson, Mike Brown assure qu'il ne savait rien du placement de Goldman Sachs, qu'il avait acheté ses actions Facebook en septembre 2010, donc quatre mois avant ledit placement. "J'ai acquis des actions Facebook avec les meilleures intentions du monde, tout simplement parce que je crois dans la société", se justifie Michael Brown. Des arguments auxquels Facebook est resté insensible.
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