Cahuzac assure que le fisc "discute" avec Google

Des discussions sont en cours entre le moteur de recherche et l'administration française, a assuré le ministre du Budget Jérôme Cahuzac. L'Etat souhaite une régularisation de la situation fiscale de Google au vu d'activités "incontestables" sur le sol français.
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1,7 milliard d'euros. C'est la somme que l'administration française réclame au moteur de recherche américain Google pour régulariser sa situation fiscale. L'information a été révélée par l'habdomadaire satirique Le Canard Enchainé, qui raconte qu'une enquête poussée aurait révélé un mécanisme complexe permettant l'exfiltration de la plupart des bénéfices générés par l'activité en France, vers l'Irlande. Le processus aurait permis à Google de ne jamais payer plus que 5 millions d'euros d'impôts par an dans l'Hexagone.

Jérôme Cahuzac confirme

Pendant une conférence de presse sur la fraude fiscale qui s'est tenue ce mardi, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a confirmé que des discussions étaient en cours entre le géant américain et l'administration française: "L'administration a demandé à cette entreprise de régulariser sa situation (...) Il y a un dialogue entre cette entreprise et l'administration, le cas échéant la justice sera saisie" par l'entreprise, a-t-il affirmé. "Si tel était le cas, j'ai la conviction tout à fait sincère que l'Etat, l'administration dispose des éléments largement probants pour que la justice confirme ce qu'est aujourd'hui l'analyse de l'administration", a-t-il ajouté. Le ministre est confiant puisque l'activité de Google en France "est incontestable", considère-t-il.

Noté "AA"

Lundi, Google a vu sa note augmentée par Standard and Poor's de "AA-" à "AA", ce qui met fin à une période de surveillance initiée en août. "Le relèvement reflète la solide performance opérationnelle de Google dans un marché difficile et en évolution, tandis qu'il continue de maintenir un niveau de liquidités exceptionnel, une politique financière prudente et un profil de risque minimal", a expliqué Philip Schrank, un analyste de Standard and Poor's.  

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Commentaires 6
à écrit le 20/11/2012 à 23:03
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Google a la force nécessaire pour contrer les appétits du fisc.Je lui souhaite bonne chance. Ce n'est pas le cas de la majorité de français qui ne peuvent se défendre contre cette ogre jamais satisfait. Ces derniers doivent savoir qu'il n'ont que le...

à écrit le 20/11/2012 à 16:25
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Trop drôle, l'état fait tout ça pour avoir un levier de "négociation" afin que Google arrose ses amis du monde journalistiques... L'état se trompe de cible, si les conditions étaient favorables à la création de richesse en France, Google ne s'enqui...

le 20/11/2012 à 17:00
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@yoyo : votre analyse est totalement biaisée. Les montages de Google ne doivent pas être si légaux que cela puisque le fisc lui demande des arriérés... Google a triché et s'est fait prendre. Quant aux "pépites multinationnales" qui, selon vous, n'inv...

le 20/11/2012 à 17:35
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@ yoyo6963: Il n'y a pas que l'administration fiscale française qui commence à réclamer des régularisations à Google, le Royaume Uni et l' Allemagne s'y mettent aussi. Le sandwich hollandais (rien à voir avec FH) commence à être indigeste pour beauco...

le 20/11/2012 à 17:42
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Pas très pertinente la remarque de yoyo6963 vu que Google et Amazon sont aussi dans le collimateur du Royaume-Uni.

le 20/11/2012 à 20:09
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La question du sandwitch hollandais concerne l'Irlande où Google réalise effectivement son activité européenne. Cela ne concerne pas la France. Par ailleurs, malgré le montage financier, l'Irlande ne s'estime sans doute pas désavantagée puisqu'outre ...

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