Les start-ups de Rennes Métropole-Saint-Malo dépassent les 80 millions d’euros levés en 2020

Les jeunes pousses de Rennes Métropole et de Saint-Malo ont poursuivi leur croissance en 2020. 31 start-ups développant des innovations dans la cybersécurité, les CleanTech, les Medtech ou l’immobilier, ont levé plus de 80 millions d’euros cumulés l’an passé. Malgré la pandémie, les investisseurs ont financé plus d’entreprises qu’en 2019.
Les 3 millions d'euros réunis par Vita DX accélèrent la phase de commercialisation de sa solution de détection précoce du cancer de la vessie.
Les 3 millions d'euros réunis par Vita DX accélèrent la phase de commercialisation de sa solution de détection précoce du cancer de la vessie. (Crédits : Le Poool)

La vitalité du territoire rennais et de son écosystème de start-ups ne se dément pas. L'an passé, le secteur a bien résisté à la crise, et malgré le ralentissement de l'activité, la pandémie n'a pas freiné l'intérêt des investisseurs. Trente-et-une jeunes pousses du territoire ont ainsi levé collectivement plus de 80 millions d'euros afin de financer leur développement.

Un « bon score », juge la structure d'accompagnement Le Poool (ex-French Tech Rennes-Saint-Malo), puisqu'en 2019 les 118 millions d'euros collectés par les nouvelles entreprises innovantes de Rennes Métropole avaient été dopés par la levée de 32 millions d'euros réalisée par Hoppen (ex-Télécom Santé).

Plusieurs secteurs ont particulièrement attiré les investisseurs, friands d'innovations dans la cybersécurité, les CleanTech, les Medtech voire l'immobilier.

« 2020 a été une bonne année au regard de la crise que nous traversons, signe que les projets qui naissent sur notre territoire ont de bons fondamentaux notamment sur nos filières d'excellence. En ce début 2021, la dynamique reste encourageante », déclare Daniel Gergès, directeur du Poool.

Montée en puissance de la « cybervalley » rennaise

A l'heure où la protection des données s'impose comme un enjeu majeur, les start-ups rennaises confirment la place prépondérante qu'a acquis la « cybervalley » de Rennes Métropole. Anozrway et Glimps, qui misent sur l'intelligence artificielle pour détecter les cyberattaques, font partie des treize nouvelles entreprises créées ces deux dernières années dans ce domaine à Rennes, sur un total de soixante-seize. Elles ont collecté à elles deux plus de 1,8 million d'euros tandis que Sekoia Inthreat a levé 10 millions d'euros. Cette société a développé une plateforme d'analyse des risques cyber dédiée aux structures publiques et privées, françaises et européennes et lance une trentaine de recrutements pour renforcer ses équipes R&D.

Associant numérique et transition écologique, les Cleantech rennaises bénéficient également d'investissements croissants. Energiency, spécialiste de l'analyse de la performance énergétique à base d'intelligence artificielle, et Surfact'Green, qui conçoit des tensioactifs naturels à base de chimie verte, ont respectivement levé 4,5 et 4,7 millions d'euros.

Dans le domaine des énergies renouvelables et de la filière hydrogène, le projet H2X Ecosystem de conception d'un écosystème autour de la production d'hydrogène a bouclé un premier tour de table à 3,2 millions d'euros. Pour accélérer l'industrialisation et la commercialisation de ses technologies à l'hydrogène, Energy Observer Developments a pour sa part atteint un montant record de 20 millions d'euros. La start-up, issue du bateau éponyme qui parcourt le globe grâce aux énergies durables, a souscrit cette première levée de fonds auprès du Groupe Accord, de Thelem assurances et du groupe Monnoyeur.

Quatrième pôle en e-santé

Les investisseurs montrent aussi « un intérêt grandissant pour les Medtech et les Healthtech », ajoute Le Poool. « La métropole rennaise est le quatrième pôle d'innovation en e-santé de France et compte un emploi sur dix dans le secteur », relève-t-il. Fortes de leurs innovations qui vont de la détection et de la prévention de maladies, au suivi des patients, en passant par l'analyse du microbiote ou la kinésithérapie, cinq start-ups rennaises ont ainsi levé 8,7 millions d'euros en 2020. Les 3 millions d'euros réunis par Vita DX accélèrent ainsi la phase de commercialisation de sa solution de détection précoce du cancer de la vessie à partir de l'urine. Nouvelle partenaire du site Doctolib, Follow, spécialisée dans l'édition de solutions de gestion des dossiers patient, a levé 2,5 millions d'euros. Plus de 600 spécialistes et secrétaires utilisent déjà ses produits.

« Notre stratégie basée sur la valorisation des secteurs d'excellence, (cybersécurité, santé, numérique, ...) aujourd'hui porteurs d'innovation et créateurs d'emploi, est gagnante », relève Sébastien Sémeril, président de Destination Rennes et vice-président en charge de l'économie et de l'emploi de Rennes Métropole, cité dans un communiqué. « La décision d'implanter sa start-up à Rennes repose sur l'offre de formation variée, sur la qualité des réseaux d'acteurs économiques et les talents avec lesquels chaque chef d'entreprise pourra collaborer », détaille-t-il.

Avec 3.000 entreprises dont 194 startups et 24.000 salariés, Rennes Métropole reste très impliquée dans la production de logiciels informatiques, d'applications mobiles et de solutions multimédia. En 2020, 18 start-ups de ce secteur ont levé plus de 38 millions d'euros.

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