L'ex téléphone en kit de Google aura une seconde vie à Hong Kong

Dan Makoski, à l'origine du projet Ara, pourrait poursuivre son idée de démocratiser les téléphones en kit avec la société Nexpaq basée à Hong Kong.
Grégoire Normand
Dan Makoski, lors d'une conférence TEDx à Hong Kong en 2014, devrait poursuivre ses ambitions pour les téléphones en kit chez Nexpaq.

Le projet de téléphone en kit à prix raisonnable va connaître une seconde vie. Quelques jours après l'annonce de Google qui a décidé de suspendre ses travaux sur les téléphones modulaires, celui qui en était à l'origine est parti travailler avec la société Nexpaq. Et il est loin d'avoir abandonné son idée selon le site américain Quartz.

Nexpaq fabriquait déjà des coques de téléphone qui pouvaient être améliorées avec une douzaine de modules. L'usager pouvait allonger la durée de vie de la batterie, augmenter la capacité de stockage, ajouter des capteurs pour mesurer la température ou la qualité de l'air. La firme hongkongaise avait pu se lancer grâce à une campagne via la plateforme Kickstater en obtenant 280.000 dollars sous forme de dons. Elle a depuis fait une levée de fonds d'un montant non-révélé venant de la société Maxim Integrated qui produit entre autres des composants électroniques.

De Boston à la Silicon Valley

De formation artistique suivie à Boston, Dan Makoski  est passé par les plus grandes sociétés de haute-technologie (Microsoft pendant 6 ans et Google pendant plus de quatre ans), comme l'atteste son CV. Si Nexpaq a moins de moyens que les deux firmes citées, Dan Makoski voit Nexpaq comme une société où il pourra travailler sa vision des téléphones en kit. "Quand j'ai tenu en main une coque de téléphone de chez Nexpaq et une Batpaq [la batterie produite par la compagnie] pour la première fois, j'ai su immédiatement que je voulais faire un partenariat," explique-t-il à Quartz.

Un téléphone en kit accessible

Alors qu'il était à l'origine du projet de téléphone en kit Ara quand il était directeur de la division des produits et technologies avancés chez Google (Atap), Dan Makoski a rejoint Nexpaq en tant que directeur du design. Son but selon Quartz est d'apporter "l'individualisation de masse sur marché". L'idée est de transformer la fabrication en masse d'un même produit en production d'un téléphone qui serait personnalisable par chacun. Il poursuit l'idée ainsi développée chez Google qui "était de démocratiser l'écosystème des composants, le briser, pour supprimer certains intermédiaires comme les fabricants des éléments d'origine (OEM) ". Le téléphone mobile Ara devait constituer le support pour adapter des modules personnalisables. Mais l'ambition de Google a échoué car ce type de technologie "rencontre des difficultés pour se faire une place sur le marché à cause de ces éléments interchangeables qui sont coûteux à produire" rappelait Bob O'Donnell du centre de recherche Technalysis chez Reuters.

Des annonces chez Nexpaq

Nexpaq devrait donc poursuivre la volonté du géant de Mountain View en matière de téléphone modulaire. La société asiatique a annoncé dans une communication que ces nouveaux produits devraient arriver sur le marché au cours du premier trimestre 2017.

Le défi devrait néanmoins être difficile à relever. En effet, d'autres firmes sont intéressées par ce marché. LG a par exemple lancé son modèle modulaire G5 il y a peu. Motorola propose également deux types téléphone en kit.

Grégoire Normand

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