Direct Assurance se lance dans l'assurance-vie

Le pionnier de la vente d'assurance à distance complète son offre avec un contrat multisupport, baptisé Direct Assurance Vie.

Précurseur dans le domaine de la vente de produits financiers à distance avec le lancement d'une assurance auto dès 1992, Direct Assurance a attendu 2008 pour proposer son assurance vie en ligne.

Si le contrat multisupport proposé est globalement satisfaisant, il est loin de se démarquer de la concurrence présente sur internet. Les frais d'entrée (0%) et de gestion (0,60% par an sur le fonds euros, 0,75% sur les autres supports) se situent dans la moyenne des autres offres: ils sont plus bas que chez Boursorama, ING, ou Meilleurtaux, mais un peu plus élevés que chez Linxea, Mes-Placements Vie, Hedios Vie, ou Abivie (Altaprofits).

Du côté des unités de compte, les 31 supports disponibles couvrent la plupart des marchés financiers : fonds actions des principaux secteurs industriels et zones géographiques, fonds obligataires... Une gamme moins étendue que chez Linxea ou Altaprofits par exemple, mais qui suffira largement si vous n'êtes pas un investisseur hyperactif. A noter que les fonds ne proviennent pas seulement de la maison mère (Axa), mais de 9 sociétés de gestion différentes.

Seule originalité de Direct Assurance Vie : la présence d'un fonds, baptisé Direct intégral, qui réplique et mixe les indices boursiers de 15 pays différents. La proportion est bien entendue plus élevée pour le Dow Jones (28,8%) que pour l'indice Taiwanais (0,7%). Une bonne solution si l'on veut miser sur une hausse globale des marchés internationaux.

Le vrai point noir de ce contrat concerne l'offre d'arbitrages automatiques, des outils très utiles aux épargnants ne gérant pas activement leur contrat. Certes, il propose deux options de ce type : le "Stop loss" (pour basculer automatiquement d'un support actions ayant perdu plus de 10% vers le fonds en euros), et "l'écrêtage" (pour sécuriser ses gains acquis sur les unités de compte).

En revanche, le multisupport de Direct Assurance n'a pas mis en place d'option «dynamisation des plus-values», grâce auquel les gains du fonds en euros sont investis dans des supports actions, ni de «rééquilibrage automatique», pourtant disponibles sur la plupart des contrats internet. Ensuite, impossible pour l'épargnant de paramétrer ses arbitrages automatiques, comme passer le stop-loss de 10 à 15 ou 20% par exemple. Enfin, le tarif est prohibitif : le surcoût est de 0,2% sur les frais de gestion annuel et s'applique à la totalité des sommes investies en unités de compte. Chez la concurrence ? Ces options ne coûtent au maximum que 1% du montant transféré, quand elles ne sont pas gratuites. Et surtout, elles ne coûtent pas un centime tant qu'elles n'ont pas été déclenchées.

Dernier regret pour un contrat à distance : pour l'instant, les arbitrages ne peuvent être réalisés que par fax ou courrier. Le contrat ne sera entièrement pilotable en ligne qu'au cours du deuxième trimestre 2009.

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