Assurance auto : "depuis que j'ai été résilié, personne n'accepte d'assurer ma voiture"

Chaque mois, LaTribune.fr soumet un cas sur l'assurance à notre expert, Emmanuel Bruneau, d'Hyperassur. Il répond au problème de manière concrète et donne ses préconisations.

Le cas :

François, 32 ans, a été résilié par son assureur auto pour sinistralité importante. François a eu dans les deux dernières années deux accidents pour lesquels il a été déclaré 100% responsable, un bris de glace, et a également subis deux actes de vandalisme sur son véhicule.

Son assureur lui a fait parvenir un courrier dans lequel il l'informe qu'il résilie son contrat pour sinistralité importante à la prochaine échéance. Depuis, François a fait des demandes auprès d'un nombre important d'assureurs, mais tous refusent de l'assurer.

L'analyse de l'expert

François est devenu un conducteur indésirable aux yeux des assureurs. Aucun ne va donc se battre pour lui proposer la meilleure offre. Cette situation peut s'observer également lorsque vous n'avez eu que des sinistres non responsables (ex : une série de vols ou tentatives de vol sur la même année).

Sachez que les assureurs n'ont pas d'obligation légale d'assurer telle ou telle personne, contrairement à un commerçant qui peut être condamné pour refus de vente.

Dans une telle situation, vous avez la possibilité de saisir le Bureau Central de Tarification (BCT). La procédure prend du temps. Dans ce cas, c'est à vous d'indiquer au BCT quel assureur vous avez choisi pour vous assurer. Le BCT obligera ensuite cet assureur à vous assurer et déterminera également le montant de la prime à partir du tarif de référence de l'assureur. Cette assurance vous couvrira pour le minimum légal, c'est-à-dire au tiers. En général, les tarifs sont relativement élevés.

Le conseil de l'expert

Une solution pour éviter cette procédure et surtout pour limiter les coûts est de changer de véhicule pour un véhicule d'une faible puissance (ex : une Citroën C1 ou une Peugeot 106) et aussi de faible valeur dans un premier temps (ex : véhicule d'occasion). Ensuite, il est préférable de contacter des assureurs spécialisés dans les risques dits « risques aggravés » pour vous assurer au tiers minimum. Ces assureurs proposent en général des offres moins chères que les tarifs obtenus via la procédure du BCT. Cependant, ces offres restent tout de même chères. N'utilisez la procédure BCT qu'en dernier recours.
Logiquement, au bout de deux ans sans sinistre, vous pourrez prétendre à une offre d'assurance classique car vous aurez effacé une partie de vos antécédents.

Le bilan

François a revendu sa voiture (une berline) pour une Twingo de 2006. Il s'est assuré chez un assureur spécialisé dans les risques aggravés pour environ 700?/an au tiers minimum. Dans un an, s'il n'a pas eu de sinistre, sa prime évoluera à la baisse. Dans deux ans, s'il n'a toujours pas eu de sinistre, il pourra de nouveau s'assurer chez un assureur classique. Certains assureurs prennent en compte les antécédents sur 24 mois, d'autres sur 36 mois. François devra bien sûr choisir un assureur qui tient compte des antécédents sur les 24 derniers mois pour pouvoir bénéficier d'une offre d'assurance classique le plus tôt possible et donc moins chère.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 18/03/2010 à 10:23
Signaler
Ce cas malheureusement se produit fréquemment chez les assureurs.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.