Les emprunteurs savent s'adapter à l'évolution des taux

Le baromètre annuel du courtier Empruntis montre bien l'influence de la hausse des taux en 2008 sur les acquéreurs.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les emprunteurs sont réactifs. Selon le baromètre annuel du courtier en crédits Empruntis qui est publié ce mardi, ils ont su faire face à la forte remontée des crédits immobiliers de l'an passé. En 2008, un prêt à taux fixe sur quinze ans a coûté 4,96% en moyenne contre 4,43% en 2007 et celui sur vingt ans a atteint 5,06% (4,50% l'année précédente).

Premier réflexe des emprunteurs : réduire au maximum la durée du prêt. En effet, même s'il est rare de garder un crédit jusqu'à son terme (car les remboursements par anticipation sont fréquents, notamment lors de l'achat suivant), les taux augmentent à mesure que la durée s'allonge. Du coup, les crédits ont été octroyés sur 20,1 ans en moyenne, soit trois mois de moins qu'en 2007. Geoffroy Bragadir, fondateur d'Empruntis, voit une seconde explication à ce phénomène : "contrairement aux années précédentes, les banques ont rechigné à distribuer des prêts au-delà de 25 ans, en particulier à partir de septembre".

Côté budget, le montant dépensé pour acheter son logement est resté stable, malgré l'effritement du marché immobilier. Il a atteint 184.000 euros au lieu de 184.250 euros en 2007. Mais ce chiffre masque de fortes disparités. Afin de limiter le coût du crédit, les acquéreurs ont décidé d'emprunter moins, quitte à puiser un peu plus dans leur épargne. Ainsi, l'apport a augmenté de 8,2% (de 31.250 à 33.800 euros) alors que le montant moyen emprunté a baissé de 1,7% (de 153.000 à 150.512 euros). Au global, la part de l'apport dans le financement total est donc passée de 20,4% à 22,5%.

La dernière conséquence de la hausse des taux porte sur le profil de l'emprunteur. Il a vieilli d'une année (il est âgé de 36 ans), et les revenus mensuels de son foyer ont augmenté de 5,25% (de 3.998 à 4.208 euros net). Logique : le crédit coûtant plus cher et l'endettement étant limité à environ un tiers de revenu, il faut gagner plus pour emprunter autant.

Plus de détails sur cette étude sont disponibles dans l'édition du mardi 14 avril de La Tribune.

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