"Replacer le plaisir au centre de l’achat immobilier"

Julien Haussy a ouvert sa première agence Espaces Atypiques en 2008 en région parisienne. C’est aujourd’hui un réseau de 16 agences que dirige l’ancien banquier. Retour sur son parcours, mais aussi sur la philosophie et la communauté de cette agence immobilière bien singulière.
Hugo Baudino
Julien Haussy, dirigeant et fondateur du réseau immobilier Espaces Atypiques

LA TRIBUNE -  Pourquoi lancer une agence immobilière spécialisée dans les biens atypiques ?

JULIEN HAUSSY - Pour commencer, j'ai toujours été passionné d'architecture et de design. Je travaillais auparavant pour le groupe Banque Populaire - Caisse d'Epargne (BPCE), et plus particulièrement pour ses filières immobilières. En parallèle, je commençais à faire quelques opérations de type "acheter/retaper/revendre". En 2008, une opportunité de racheter une agence immobilière près de là où j'habitais s'est présentée et c'est sans trop hésiter que je me suis lancé ce projet. Je ne me reconnaissais pas dans le modèle du banquier moyen classique et j'avais besoin d'une nouvelle aventure. Par mes appétences, ouvrir une agence immobilière dédiée aux biens originaux au sens large me semblait tout à fait naturel. Nous sommes donc sur un positionnement ni bourge, ni beauf, avec l'objectif de replacer le plaisir au centre de l'achat immobilier.

Maison d'architecte Callure et Cuire

Quels profils ont les acheteurs sur Espaces Atypiques ?Trouve-t-on beaucoup d'investisseurs parmi eux ?

Nos acheteurs sont des initiés, connaisseurs pour la plupart, avec une sensibilité artistique assez développée. Ils ont une certaine ouverture d'esprit, aiment bien découvrir de nouvelles choses, ils s'intéressent à l'art, sont citadins, branchés, bien dans leur temps. Vu la nature des biens que nous vendons, nous avons peu de primo-accédants. Le budget de nos clients se situe en général entre 500.000 et 1 million d'euros. Ce sont donc des gens qui ne recherchent pas le bien de monsieur tout le monde. En revanche, nous avons très peu d'investisseurs parmi nos acheteurs, même si un nouveau phénomène arrive. Certains clients désirent acquérir un bien immobilier qui bénéficie du statut de local d'activité afin de contourner la nouvelle réglementation, mise en place par la maire de Paris Anne Hidalgo, qui limite à 4 mois par an la location saisonnière d'une habitation. Avec un bien qui a ce statut, les investisseurs peuvent donc le louer leur bien à la semaine ou à la nuitée pendant toute l'année.

Maison en acier à Thonon-les-Bains

Comment sont sélectionnés les biens présents sur Espaces Atypiques ? Faites-vous des repérages sur d'autres sites pour trouver des biens qui correspondent à votre identité ?

A Paris, nous avons déjà une belle notoriété, ce qui signifie que nous n'avons plus besoin de faire de prospection. 20% des biens mis à la vente dans notre agence du 3ème arrondissement viennent de propositions directes des propriétaires. Le reste est l'œuvre de nos agents et de leurs réseaux. En province, nous faisons encore de la prospection, que ce soit pour des biens qui bénéficient déjà d'un mandat de vente ou pour ceux du marché entre particuliers. A terme, l'objectif est de n'avoir que des biens exclusifs dans nos agences, en région parisienne comme en province.

Villa d'architecte dans le quartier des Beaumettes (Marseille)

Les annonces présentes sur votre site paraissent très travaillées, quels moyens utilisez-vous pour arriver à ce résultat ?

J'ai en effet l'habitude d'être très pointilleux sur l'aspect communication, visuel et iconographique. Ainsi, nous faisons systématiquement appel à des photographes professionnels pour les annonces mises en ligne sur notre site internet, sauf quand notre agent immobilier est également doué en photo ! On travaille aussi en détail le texte, pour trouver le ton juste, un peu lyrique mais pas trop. Quoiqu'il en soit, ces services sont intégralement pris en charge par Espaces atypiques et ne coûte pas un euro au propriétaire vendeur.

Hugo Baudino

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Commentaires 2
à écrit le 12/09/2016 à 10:16
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C'est aussi ce que je me suis dit et du coup je ne vais pas acheter la maison à laquelle je pensais.

à écrit le 11/09/2016 à 12:24
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Cela sous-entend qu'aujourd'hui meme les multimillionnaires ne peuvent pas se faire réellement plaisir en achetant de l'immobilier... A fortiori, on ne peut qu'imaginer ce qu'il en est du mec lambda...

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