La grève sur le RER B reconduite mercredi

Les conducteurs RATP et SNCF de la ligne B du RER parisien ont reconduit leur grève pour la journée du mercredi 11 novembre. S'exprimant sur les revendications des salariés, le ministre du Budget, Eric Woerth a déclaré que "Le temps n'est pas vraiment à la hausse des salaires". Il a par ailleurs reconnu, à l'instar du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau, les faiblesses de la loi sur le service minimum.
Grève sur la ligne du RER B parisien.

Les conducteurs RATP et SNCF de la ligne B du RER ont reconduit leur grève pour la journée du mercredi 11 novembre. Les cheminots ont prévu de tenir leur prochaine assemblée générale jeudi en fin de matinée.

"Les salariés ont voté la reconduite de la grève lancée à l'initiative de FO et de Sud-Rail, il n'y a aucune avancée, la direction ne fait pas de propositions par rapport à nos revendications", a dit Michel Buisson, délégué Sud à la SNCF. "La direction joue le pourrissement, il n'y aucune négociation, donc ça continue", a de son côté déclaré Philippe Touzet, délégué central Sud-RATP.  Des prévisions de trafic seront données ultérieurement.

Les grévistes dénoncent la réorganisation du travail entre SNCF et la RATP, qui se partagent l'exploitation de la ligne. Les conducteurs réclament également l'intégration d'une prime dans leur salaire.

Ce mardi, la RATP a annoncé le passage deux trains sur trois aux heures de pointe sur la ligne, et un terminus prévu à Denfert-Rochereau pour les trains en provenance de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Massy Palaiseau et Robinson. Un train sur deux est prévu sur le tronçon de la ligne géré par la SNCF. Le trafic sur le RER A, fortement touché lundi, est en revanche revenu à la normale ce mardi.

Le ministre du Budget Eric Woerth a estimé ce mardi sur Europe 1, au sujet des revendications des salariés qui font grève depuis lundi que le temps n'était "pas vraiment à l'augmentation de salaires". "On sort de la crise, c'est assez compliqué comme ça, mais à la direction de la RATP de juger quelles sont ses possibilités", a-t-il ajouté. Il a également regretté "qu'on laisse sur le carreau autant de voyageurs".

Les faiblesses du service minimum

"Cela aurait pu être pire si la loi sur le service minimum n'avait pas existé", a pour sa part estimé sur RTL le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, soulignant que les usagers avaient pu être informés du mouvement de grève durant tout le week-end. "C'est une galère inacceptable" pour les usagers, a-t-il toutefois ajouté.

La loi sur le service minimum "ne fonctionne pas quand tout le monde est en grève", a-t-il expliqué.  "Je reconnais qu'il y a une faiblesse" mais "je ne suis pas sûr qu'il faille modifier cette loi", a-t-il ajouté, rappelant que lors de sa mise en place, le gouvernement n'avait pas souhaité "remettre en cause le droit de grève" ni introduire "la réquisition".

Le service minimum "a très bien fonctionné jusqu'à présent, notamment à la SNCF, c'est une remarquable réussite", a insisté Eric Woerth. "Quand tout le monde est en grève, c'est sûr que ça a du mal à fonctionner, parce que le service minimum, c'est un redéploiement des non-grévistes", a-t-il également reconnu.

Par ailleurs, le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) d'une part, et la SNCF et la RATP d'autre part, sont liés par un accord qui stipule que les deux sociétés de transports s'engagent à  fournir au moins un train sur deux en cas de grève. Le Stif est désormais "en droit de demander un paiement d'indemnités à la RATP" pour le non-respect de cette obligation, a souligné Dominique Bussereau, qui a également confirmé que la RATP allait indemniser les usagers du RER, comme s'y est engagé son PDG Pierre Mongin.

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