Conférence sociale : le patronat arrive en ordre dispersé

Les tensions au sein du patronat sont palpables. Le Medef et la CGPME n'arrivent pas à s'entendre sur un texte commun sur le thème de la réforme de la représentativité patronale. Par ailleurs, les ministres en charge des six ateliers de la conférence sociale sont désormais connus.
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Se sentent-ils assez forts pour ne pas miser sur l'union sacrée ? On peut se le demander. A quelques jours de la conférence sociale qui se tiendra les 20 et 21 juin au Conseil économique, sociale et environnemental (CESE), le patronat prend le risque de se présenter à la table des négociations en ordre dispersé.

L'objet des tensions actuelles ? Le texte unique sur la représentativité patronale. Selon nos informations, lors d'une réunion entre le Medef, la CGPME et l'UPA, les deux premières organisations patronales se sont fâchées, le Medef  reprochant à la deuxième d'avoir laissé fuiter ses propositions sur le sujet. Quant à l'UPA, elle n'aurait pas voulu prendre parti.

Ceci ne serait qu'un prétexte. En fait, le désaccord est total entre les deux organisations professionnelles. Dun côté, la CGPME propose que la représentativité repose sur le double pilier des branches et des territoires. De l'autre, le Medef souhaiterait que seules les branches déterminent le niveau de représentativité. Gros désaccord, donc. Pourtant, lors de ses deux dernières conférences de presse mensuelles, Laurance Parisot, la présidente du Medef, avait assuré qu'un texte unique était prêt. C'est donc loin d'être le cas.

Les syndicats seront-ils soudés ?

Alors que les candidats à la présidence du Medef multiplient les tentatives de séduction dans les territoires pour obtenir leurs voix, la stratégie du Medef de Laurence Parisot - qui est encore et toujours à la man?uvre, et qui le sera encore lors de la conférence sociale -, semble pour le moins paradoxale. Conséquence, à se désunir ainsi, le patronat prend le risque d'être en position de faiblesse lors de la conférence sociale si - et seulement si, il faut bien l'avouer - les syndicats jouent eux l'union sacrée.

Quant à la conférence sociale proprement dite, on en sait un peu plus sur la participation du gouvernement. Selon nos informations, Michel Sapin, le ministre du travail présidera l'atelier Emploi et formation professionnelle, Najat Vallaud-Belkacem et Alain Vidalies, le ministre des Relations avec le Parlement, qui fut le Secrétaire national au Travail et à l'Emploi au PS guideront les travaux sur la qualité et les conditions de vie au travail, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales organisera les débats sur les retraites. L'atelier sur les conditions du redressement productif sera suivi par Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif ; celui portant sur l'Europe sociale sera supervisé par Thierry Repentin, le ministre des Affaires européennes et celui sur la modernisation de la fonction publique par la ministre de la Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu.

 

Commentaires 2
à écrit le 09/06/2013 à 11:31
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Le Medef ne nous a jamais représenté et ne nous représentera jamais. Ce sont des gens qui ne connaissent rien aux difficultés d'une PME et qui sont à des années lumières, comme nos hommes politiques, de ce qu'est la vie de la très grande majorité de...

à écrit le 08/06/2013 à 15:34
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Le syndicalisme s'est peu à peu transformé en secte. C'est un peu la monarchie du communisme. Aujourd'hui, il n'a nul besoin d'exister dans un pays comme le notre. Les syndicats traduisent mal le besoin des ouvriers « normaux ». Ces ouvriers leur do...

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