C?est l?une des conséquences de la rigueur. Selon MPF, l?entité française du groupe européen EBP, expert en marchés publics français et européens, le nombre de publications d?avis de marchés publics publiés notamment dans le Bulletin officiel des annonces des marchés publics (BOAMP) et au Journal officiel de l?Union européenne (JOUE) a reculé de presque 10% sur un an au premier trimestre pour s?élever à 174.623. Soit 18.010 publications de moins. « Ce recul dans les achats publics peut être attribué au fait que les budgets des administrations ont été diminués, vu la situation de crise économique dans laquelle nous nous trouvons, explique Pierre Calcus, le directeur général de MPFrance. En attendant que le duo Caisse des dépôts-Banque postale soit enfin opérationnel, la situation risque malheureusement de se prolonger.
Un secteur déjà fragilisé
Alors que la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) organise jeudi un débat sur le thème de la crise des finances publiques et la capacité de financement des investissements des collectivités locales, cette réduction du nombre des marchés publics tombe mal pour ce secteur déjà marqué par l?augmentation du taux réduit de TVA de 5 à 7%, la limitation du plafond de ressources pour obtenir l?Eco-prêt à taux zéro, le coup de rabot sur le crédit d?impôt développement durable et la modification du dispositif Scellier.
Selon la récente étude de la société de conseil Altares, le bâtiment reste ? et de loin - le secteur le plus touché par les défaillances d?entreprises. Au premier trimestre 2012, 4.062 du secteur ont été déclaré en redressement judiciaire, en liquidation judiciaire ou ont été placé en procédure de sauvegarde. Un chiffre, en hausse de 0,9% sur un an, à comparer au nombre global de défaillances : 15.882.