La campagne pour la présidence du Medef est officiellement ouverte. Cinq candidats vont se disputer la succession de Laurence Parisot à la tête du principal syndicat patronal: Patrick Bernasconi, président de la Fédération nationale des travaux publics, Pierre Gattaz, président du Groupe des fédérations industrielles qui a également remporté le soutien de l'UIMM, la puissante fédération de la métallurgie, Geoffroy Roux de Bézieux, fondateur du groupe Omea, Thibault Lanxade, patron de PME, et Hervé Lambel, également PDG de PME. Le scrutin qui doit les partager est prévu le 3 juillet prochain. Interrogée sur BFM Business mardi matin, Laurence Parisot a indiqué qu'elle exprimerait sa préférence pour l'un des candidats seulement à la fin de la campagne après avoir écouté les programmes de chacun.

Elle a profité de l'occasion pour faire le point sur son bilan après sept ans passés à la tête du Medef. Elle a ainsi évoqué le succès de l'accord sur la flexi-sécurité, âprement négocié avec les syndicats de salariés, mais également avec le syndicat des artisans. Elle s'est également félicitée de la réforme de la taxe professionnelle et de l'instauration du système de rupture conventionnelle.

Les deux phases du premier bilan gouvernemental

Laurence Parisot a également salué le virage "pro-business" du gouvernement. "Le gouvernement est certainement plus pro-business qu'à ses débuts", s'est-elle réjoui. "Mais la majorité ne l'est pas suffisamment, quand je vois par exemple la proposition de loi du PS sur la cession des sites rentables !" a-t-elle toutefois regretté.

D'après elle, le gouvernement a commencé son mandat avec l'idée d'une taxation des hauts revenus à hauteur de 75%, et de nouveaux prélèvements sur les ménages et les entreprises. Mais c'est au cours de l'été 2012 qu'il a "pris conscience du véritable handicap des compétitivité" des entreprises françaises.