La Martinique sort de la crise après la signature d'un accord

Au 38e jour de mobilisation en Martinique, un accord unanime a été signé samedi levant ainsi la grève paralysant le pays. A la Réunion lancée dans le mouvement depuis le 5 mars, les négociations semblaient en bonne voie.

Dix jours après la Guadeloupe, la Martinique, après signature samedi d'un accord unanime, a mis fin au mouvement de grève conduit par le "Collectif du 5 février" ayant paralysé l'île depuis plus d'un mois, au 38e jour exactement. Ce mouvement social, qualifié d'"inédit" par l'ensemble des protagonistes et des observateurs a vu l'obtention de quelques avancées sociales: hausse des salaires, baisse des prix de la grande distribution et d'espoir de transformations sociétales.

Mais les répercussions de la paralysie économique et des accords sur les salaires ne devraient pas tarder à être ressenties. De nombreux chefs d'entreprise, notamment de PME, ne cachaient pas les difficultés prévisibles et les défis à relever pour relancer l'économie locale. Pas moins de 800 de dossiers de demande de chômage partiel ont été déposés. Quant au Medef, il a pronostiqué au moins 10.000 suppressions d'emplois pour 2009, sous les effets conjugués de la crise mondiale et du mouvement.

Le Secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-Mer, Yves Jégo, s'est réjoui "de la perspective d'un retour à une activité normale dans les Antilles". Dans un communiqué, il "souhaite désormais que les négociations entamées à la Réunion la semaine passée puissent aboutir le plus rapidement possible". Il "réaffirme le souhait du gouvernement que les états généraux qui vont débuter dans les semaines qui viennent permettent de traiter durablement toutes les questions à l'origine de ces conflits dans les départements d'Outre-Mer".

A la Réunion, lancée dans un mouvement similaire depuis le 5 mars, la négociation sur les salaires, qui devaient reprendre vendredi, a été reportée à la demande du Cospar, le collectif contre la vie chère. "Nous ne signerons rien dans la précipitation, at-il prévenu. Nous ne voulons pas nous enfermer dans l'accord Bino", du nom de l'accord signé en Guadeloupe, a expliqué le secrétaire général de la CGT Réunion, Ivan Hoareau. Le Cospar appelle à manifester le 19 mars, journée d'action nationale. La précédente journée de mobilisation, mardi, s'était terminée sur de violents incidents.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il reste maintenant à faire pareil en France mais pour cela il faut accord des Syndicats qui travaillent en collusion avec les Pouvoirs en place Bref, on peut toujours réver !

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Qu'attendent les Métropolitains pour faire de même ? L'argent est distribué aux Banques pour rincer les actionnaires et non pour relancer la consommation qui fait tourner nos Entreprises ! Nos avons de plus en plus de charges et ce n'est pas fini, p...

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