Conflit sur le prix du lait : Michel Barnier évoque de nouvelles aides aux producteurs

Le ministre de l'Agriculture doit recevoir ce mercredi les professionnels de la filière laitière afin de tenter de dégager un accord sur le prix du lait. Il évoque la possibilité "d'accompagner la trésorerie" des producteurs. Mardi soir, les négociations entre ces derniers et les industriels ont de nouveau achoppé.

Après un nouvel échec des négociations entre industriels et producteurs de lait, le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, a annoncé qu'il recevra ce mercredi les professionnels de la filière laitière. "Je vais réunir les présidents des trois familles (producteurs, industriels et coopératives, NDLR) dans mon bureau pour évaluer la discussion et favoriser un accord sur le prix le plus juste possible qui sera un prix de compromis", a déclaré le ministre sur la Chaîne parlementaire.

Michel Barnier "espère que l'on aboutira dans les heures ou les jours qui viennent" à "un prix d'orientation pour assurer une visibilité sur toute l'année". Pour cela, il évoque notamment de nouvelles aides au secteur, se déclarant "prêt à accompagner" la trésorerie des producteurs laitiers, fragilisés par la chute des prix du lait. Toutefois, il n'a pas précisé l'enveloppe et les modalités de cette aide.

Pour la deuxième fois en cinq jours, les professionnels du secteur s'étaient réunis en conclave pour rechercher un compromis sur le prix du lait, dont l'effondrement a provoqué la colère des producteurs. Comme on pouvait le craindre, industriels et producteurs de lait ont échoué une fois de plus à se mettre d'accord dans la nuit de mardi à mercredi après 12 heures de négociations sur les prix du lait pour 2009. Une précédente rencontre, jeudi dernier, entre les trois familles -éleveurs, industriels et coopératives- de la filière pour tenter de trouver un accord sur le prix du lait avait également abouti à un échec.

"Il y a eu rupture des négociations, les positions de chacun étaient trop éloignées", a expliqué un négociateur de la FNPL qui représente les producteurs. "Les écarts de prix sont restés trop importants", a-t-il ajouté. Alors que les industriels ont proposé 276 euros pour 1.000 litres, les éleveurs lait iers sont restés sur leur position de 290 euros pour 1.000 litres. La réunion de jeudi dernier avait aussi achoppé sur le prix. Les producteurs avaient baissé leurs prétentions de 305 euros à 290 euros pour 1.000 litres mais les industriels n'avaient pas voulu bouger, à 267 euros.

La FNPL a mis en garde à plusieurs reprises contre d'éventuels débordements sur le terrain si aucun accord n'était conclu avant le 5 juin, date à laquelle les entreprises vont commencer à préparer les payes pour les livraisons de mai. Les industriels pourraient, comme ils l'ont fait pour le lait d'avril, fixer eux-mêmes le prix, une décision qui a débouché sur une baisse de 30% des prix par rapport à l'an dernier et a entrainé la colère des producteurs.
 
 

Commentaires 7
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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ces industriels volent les producteurs et les marges des différents circuits de distribution sont absurdes. Au final tout celà alimente l'inflation, hors du contrôle du gouvernement. Les prix pour les consommateurs sont délirants par rapport au prix ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Lorsque je vois les élévages en batterie, je n'ai aucune compassion pour ces laitiers<. Je n'ai pas oublié que cette population a fortement voté pour la constitution et N.SARKOZY

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je pensais que le traité de Lisbonne, défendu par M. BARNIER aux mépris de la démocratie et de la souveraineté du peuple francais, avait tout prévu. Je n'ai aucune compassion pour les producteurs de lait, car ils se sont fait berner par la FNSEA et N...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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le lait devient trop cher pour le consommateur!!! la grande distribution s'en mets trop plein les poches, qui mettra le holà???

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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merde je kiff le lait

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Toujours les bienvenues ces petites aides gouvernementales à 5 jours des élections. Mais c'est notre pognon et ils en touchent un sacré paquet par l'Europe.....et c'est toujours notre pognon. Une entreprise quand elle va pas elle dépose le bilan ...c...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Bien gentille la personne qui trouve que les agriculteurs touchent trop d'aides de l 'UE, mais honnetement en tant que productrice laitière (donc je sais de quoi je parle), on préfèrerait ne pas toucher d'aides et que notre travail soit valorisé comm...

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