Le Medef Ile-de-France contre une hausse des tarifs de transport

La grande organisation patronale francilienne affiche son opposition aux propositions du député UMP Gilles Carrez qui suggère une hausse du prix des transports en Ile-de-France pour financer son vaste plan d'investissement.

Les propositions du député UMP Gilles CARREZ, rapporteur du budget, sur le financement des transports en Ile-de-France, n'ont pas tardé à faire réagir. Il propose notamment d'augmenter les tarifs popur financer les investissements futurs.

Le Medef Ile-de-France (patronat) sort du bois ce mardi et souligne dans un communiqué qu'il "approuve totalement le plan d'amélioration des transports proposé par Nicolas Sarkozy lors de son discours sur le Grand Paris le 29 avril dernier." Mais qu'il "souhaite néanmoins que le phasage de ce plan soit affiné et que la partie court et moyen terme soit engagée dans les meilleurs délais (modernisation des RER A, B, C et D ; prolongement du RER E jusqu'à La Défense ; prolongation de la ligne de Métro 14 pour soulager la ligne 13 ; remplacement du matériel roulant ; lancement d'Arc Express)."

Surtout, il dit s'inquièter "des premières conclusions présentées par ce pré-rapport. En effet, les entreprises franciliennes seraient particulièrement touchées par l'augmentation du versement transport (près de 3 milliards d'euros / an aujourd'hui) et par l'augmentation proposée de la redevance sur les bureaux et les entrepôts qui passerait de 200 millions d'euros à 330 millions d'euros / an pour alimenter le fonds d'aménagement de la région Ile-de-France (FARIF). Au moment où les entreprises franciliennes doivent faire face à une crise sans précédent, il apparaît pour le moins déplacé de proposer une nouvelle augmentation des charges pesant sur l'appareil productif de notre région. En outre, cette augmentation serait contraire à l'engagement pris par le Gouvernement de ne pas augmenter les prélèvements obligatoires sur la législature 2007/2012."

La grande organisation patronale francilienne fait donc une contre-proposition : "que les améliorations prévues en matière de transport, que ce soit au niveau routier ou au niveau des transports en commun, soient financées par une partie du grand emprunt national. Les besoins en financement seraient de l'ordre de 11 à 15 milliards d'euros (5 milliards pour les infrastructures routières, 6 à 10 milliards pour les transports en commun). Il appelle la Commission Rocard-Juppé à envisager ce financement."

Et de conclure : "pour que l'Ile-de-France demeure compétitive, il faut pouvoir concilier une fiscalité attractive avec une modernisation rapide de notre réseau de transport." On attend maintenant l'éventuelle réaction de Gilles Carrez.

 

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