Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi et n'ayant pas travaillé dans le mois (catégorie A) a augmenté plus fortement en octobre qu'en septembre, en progressant de 2% sur un mois (soit de 52.400 personnes) et de 25% sur un an, selon les chiffres donnés par la Dares ce jeudi (ministère du Travail et de l'Economie). Il s'établit ainsi à 2.627.300 personnes en France métropolitaine.

Au total, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégories A, B, C (n'ayant pas travaillé ou ayant une activité réduite) s'est établi à 3.788.200 en France métropolitaine à fin octobre (4.019.700 en comptant les Dom). Ce nombre croît de 1,1% (+43.000) par rapport à septembre et de 20,3% sur un an.

En septembre, les chômeurs en catégorie A avait augmenté de 0,8% sur un mois et de 25,1% sur un an, et ceux des catégories A, B, C de 1,2% sur un mois et de 20,8% sur un an.

"On est encore dans la crise"

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, avait estimé dans la matinée que ces chiffres (communiqués pour certains par la chaîne d'information LCI bien avant la publication de la Dares) étaient "mauvais". "Nous sommes sortis de la récession mais l'économie est toujours en crise puisqu'elle continue à détruire des emplois", a analysé Christine Lagarde.

"On est encore dans la crise et il ne faut pas se laisser abuser par le yoyo des marchés financiers", a également estimé le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez, après la publication de ces chiffres. "La crise est d'abord humaine et sociale, et les chiffres du mois d'octobre confirment qu'on n'en est pas sorti du point de vue de l'emploi".

"Sur les mois à venir, d'ici au premier semestre, on va rentrer dans une phase où on aura des mois d'embellie et des mois plus difficiles. L'important c'est de garder le cap et son sang froid, ne pas relâcher nos efforts", a-t-il ajouté.

"La feuille de route, pour nous, reste d'utiliser à plein tous les outils de la politique de l'emploi", a ajouté Laurent Wauquiez qui "travaille avec la direction de Pôle emploi pour identifier les régions et les postes sur lesquels affecter des renforts" temporaires de personnel au sein de Pôle Emploi, après le "feu vert" donné chef de l'Etat. "On travaille également avec les opérateurs privés pour voir comment les utiliser dans la crise", a-t-il ajouté.

"La bataille de l'emploi n'est pas gagnée", avait également déclaré le secrétaire d'Etat sur France Inter mercredi. Pour "accélérer la création d'emplois", il faudra des mesures "plus offensives", et notamment "qu'on intensifie la montée en puissance des emplois verts" et des embauches dans les petites entreprises, "qui redémarreront les premières".