De ST Ericsson à Siemens, nouvelles tensions sociales en France

Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, promet d'aider les salariés de ST Ericsson qui occupent le site de Caen pour protester contre la fermeture de leur usine. Mais il hausse le ton contre ceux de Siemens qui séquestraient deux cadres.

"Nous ne resterons pas les bras ballants face à cette situation". Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, tente d'apaiser les tensions, face aux salariés du site ST Ericsson à Caen qui vont passer leur sixième nuit sur place.

"Une cinquantaine de salariés ont dormi dans le local du comité d'entreprise (CE) cette nuit et nous devrions être autant la nuit prochaine", a déclaré mardi à l'AFP Didier Cadiou, secrétaire CFDT du CE du site de 114 salariés en grève depuis lundi pour manifester contre la fermeture en juin. Depuis jeudi déjà, les huit élus du CE dorment sur place.

Christian Estrosi promet d'aider les salariés. "Au cas par cas, je veux regarder (...) quelles ont été les aides dont a bénéficié l'entreprise". "Une entreprise ne peut pas être aidée par la France comme elle l'est, utiliser la matière grise comme elle l'a fait, en même temps avoir la volonté, parce qu'il y aurait des coûts de productivité plus faible à l'extérieur, de choisir la voie de l'extérieur".

 

Les deux cadres séquestrés chez Siemens sont libérés

En revanche, le ministre de l'Industrie hausse le ton face aux salariés de Siemens à Saint-Chamond qui détennaient deux cadres dirigeants. Selon l'AFP, ces deux cadres viennent d'être libérées. "Nous sommes sortis et nous nous dirigeons vers la préfecture de la Loire pour une réunion avec les syndicats et le président allemand de Siemens VAI MT, Bernhard Fonseka", a précisé Annie Bobinet, directrice des ressources humaines.

Christian Estrosi avait réclamé, dans la matinée, la libération du directeur financier et de la directrice des ressources humaines, séquestrés depuis lundi après-midi. "Je refuse la violence, surtout qu'il y a un plan social qui est négocié, que nous avons reçu à mon cabinet les salariés de Siemens pour regarder quelles étaient les solutions d'avenir pour la revitalisation de ce bassin d'emploi".

Les salariés sont mécontents de l'évolution des négociations engagées sur la réduction d'effectifs. Au nom de l'intersyndicale, Georges Boncompain, a déclaré que la direction proposait "de passer de 600 personnes à 360 personnes sur ce site alors que les experts estiment que l'on peut aller jusqu'à 476 salariés".

Les discussions achoppent également sur les primes de licenciement proposées par la direction. "Elles sont indécentes, on nous propose entre 5.000 et 24.000 euros suivant les cas, et nous on demande beaucoup plus".

Commentaire 1
à écrit le 02/03/2010 à 20:49
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La production électronique est partie (en majorité) de France, (un des rares pays à TAXER les composants electroniques au détail PLUS que les produits assemblés, ce qui favorise la production à l'étranger), suite logique à tout ca, faire suivre les b...

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