EXCLUSIF Les entreprises de croissance entrevoient la reprise en 2011 ou 2012

Si le baromètre Croissance Plus-Astorg Partners réalisé avec « La Tribune » et BFM Radio se redresse en mars, les perspectives restent peu réjouissantes.

La reprise ? En 2011, voire en 2012. Tel est le pronostic peu réjouissant des entreprises de croissance. Certes, l'activité commerciale s'est un peu redressée depuis novembre, selon la troisième édition du baromètre des entreprises de croissance Croissance Plus-Astorg Partners en partenariat avec « La Tribune » et BFM Radio. Plus de la moitié des entreprises interrogées par Opinionway (54 %) indiquent en effet que leur chiffre d'affaires a progressé depuis décembre. Ils n'étaient que 37 % en juin dernier.

Toutefois, pour leur redonner réellement le sourire, il faudrait que l'activité ne se contente pas de seulement « redémarrer », mais accélère réellement. Or, le retour dans le vert de certains indicateurs, comme le chiffre d'affaires ou des investissements, ne fait que compenser leur chute au cours de l'hiver 2009-2010.

Pour Thierry Timsit, le directeur général délégué d'Astorg Partners, « cette morosité persistante fragilise l'amorce de cycle de reprise et doit conduire les pouvoirs publics à redoubler de messages d'encouragement ».

L'avenir ne s'annonce guère plus brillant. Seules 38 % des entreprises de croissance anticipent une progression de leur activité au cours des six prochains mois. Elles sont 55 % à parier sur sa stabilité.

« Ces réponses en disent long sur leurs difficultés actuelles, mais aussi sur l'absence de reprise franche de l'activité. Il y a quelques trimestres, 100 % des entreprises interrogées auraient anticipé une augmentation future de leur chiffre d'affaires », estime Frédéric Bedin, le président de Croissance Plus, rappelant que les entreprises de croissance avaient enregistré un bond d'au moins 15 % de leur activité en 2006, 2007 et 2008. « Ce résultat aurait été encourageant si l'on avait interrogé des PME classiques. Mais pour ce type d'entreprises, il est plutôt médiocre, compte tenu de la qualité de l'échantillon Vivoter ne fait pas partie des habitudes des entreprises de croissance », poursuit Frédéric Bedin.

tensions sur la trésorerie

Leurs sujets d'inquiétude sont nombreux. On peut surtout citer les tensions sur la trésorerie, pour 59 % d'entre eux, l'absence de reprise de l'économie mondiale (52 %), ainsi que le climat social en France (47 %) et la volatilité des marchés financiers (36 %). L'allongement jugé sournois de la durée des paiements les soucie également, malgré l'entrée en vigueur de la loi qui les limite à 60 jours calendaires depuis le 1er janvier 2009. « Les grands comptes multiplient les procédures pour retarder les émissions de factures. Résultat : c'est la trésorerie de leurs sous-traitants, dont font souvent partie les entreprises de croissance, qui trinque », déplore Frédéric Bedin.

 

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