Au menu des vacances du Président, le budget 2011

Nicolas Sarkozy accueille au fort de Brégançon, où il passe ses vacances, le premier ministre François Fillon, la ministre de l'Economie Christine Lagarde et le ministre du Budget François Baroin. Cette réunion destinée à préparer le budget 2011 a débuté vers 11h00. Elle devrait s'achever vers 13h30.

Nicolas Sarkozy a réuni vendredi son Premier ministre François Fillon et les ministres de l'Economie et du Budget pour discuter des économies nécessaires au respect par la France en 2011 de ses objectifs en matière de réduction des déficits.

La réunion, qui a pour cadre le fort de Brégançon, résidence d'été des présidents français, s'apparente à une pré-rentrée politique après une trève estivale dominée par les questions sécuritaires.

Le chef de l'Etat est arrivé sur place vers 10h00 en provenance du Cap Nègre voisin, où il se repose depuis début août dans la résidence de son épouse Carla Bruni-Sarkozy. Il s'est livré à un petit bain de foule à son arrivée avant d'être rejoint par François Fillon et les ministres de l'Economie et du Budget, Christine Lagarde et François Baroin.  La réunion de travail a débuté peu après 11h00 et devait s'achever vers 13h30, a précisé l'Elysée.
 

L'ordre du jour officiel : "les perspectives de croissance de l'économie française et l'évolution du déficit public". Avec le projet de réforme des retraites, contre laquelle les syndicats veulent mobiliser largement lors d'une journée d'action prévue le 7 septembre, la préparation du budget 2011, qui sera dévoilé dans un mois, sera l'autre grand sujet sensible de la rentrée. François Baroin doit d'ailleurs se rendre à Berlin mardi prochain pour discuter du sujet avec son homologue allemand.

L'annonce récente d'une hausse de 0,6% du produit intérieur brut pour le deuxième trimestre a conforté le gouvernement dans son objectif d'une croissance française de 1,4% en 2010. Mais l'hypothèse de 2,5% retenue pour 2011 dans le plan d'assainissement des finances publiques est jugé pour l'instant hors d'atteinte par les économistes comme par les experts du Fonds monétaire international, ce qui pourrait entraîner des coupes supplémentaires dans les dépenses.

Le gouvernement a déjà annoncé son intention de procéder à un "coup de rabot" sur les niches fiscales afin de tenir ses engagements de réduction des déficits, l'objectif étant de récupérer jusqu'à 10 milliards d'euros. Ce montant pourrait s'avérer insuffisant si la prévision de croissance 2011 est nettement revue à la baisse. A ce jour, les économistes tablent au mieux sur 2% et chaque révision de 0,1 point se traduirait pour l'Etat par un peu moins d'un milliard de recettes supplémentaires.

La France s'est engagée auprès de ses partenaires européens à ramener l'an prochain ses déficits publics à l'équivalent de 6% de son produit intérieur brut, contre 8% attendu en 2010. François Baroin avait indiqué en juin qu'une décision serait prise fin août sur les niches fiscales qui seront entamées, voire purement et simplement supprimées pour certaines. Le gouvernement a déjà exclu de revenir sur la baisse controversée du taux de TVA dans la restauration instaurée l'an passé, qui coûte 2,4 milliards d'euros par an à l'Etat.

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