L'industrie manufacturière, mesurée par l'indice PMI et publiée ce mercredi par l'Institut Markit Economics, a rebondi pour s'établir à 55,1 contre 53,9 en juillet, un plus bas de dix mois. La situation est meilleure que prévu car l'indice était attendu à 54,7 en estimation flash le 23 août et demeure nettement au-dessus du seuil de 50 qui sépare les phases de contraction et d'expansion de l'activité.

"D'après les dernières données PMI, la forte reprise de l'économie française semble se maintenir après les bons résultats du second trimestre qui suggéraient une croissance du PIB de 0,6%", indique Jack Kennedy, économiste à Markit.

La croissance du Produit intérieur brut de la France a accéléré à 0,6% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent contre +0,1% au premier trimestre. Les chiffres détaillés de la croissance française au deuxième trimestre seront publiés par l'Insee le 24 septembre.

"Le renforcement de la demande intérieure stimule la croissance du secteur manufacturier français en août, l'expansion des nouvelles commandes s'accélérant jusqu'à son plus haut niveau depuis quatre mois" souligne Jack Kennedy. La composante "nouvelles commandes" de l'indice est ressortie à 58,0, au plus haut depuis avril, contre 54,5 en juillet et 57,3 en estimation flash.

Le volume des nouvelles commandes à l'export affiche aussi une hausse en août, portant la période d'expansion actuelle à 14 mois, mais le taux de croissance fléchit par rapport au pic enregistré en avril. Cette hausse contribue à une nouvelle hausse des arriérés de production, les entreprises du secteur manufacturier français étant de nouveau confrontées à des contraintes de capacité.

Moins d'emplois

L'enquête signale toutefois un nouveau recul de l'emploi dans l'industrie manufacturière, pour le vingt-huitième mois consécutif, bien qu'à un rythme marginal (le plus faible depuis mai). "Les tensions sur les coûts restent importantes en août, les fabricants signalant un renchérissement des matières premières tandis que les pressions concurrentielles empêchent de nombreuses entreprises de répercuter la hausse de leurs coûts sur leurs clients", relève Jack Kennedy.

L'enquête mensuelle de Markit et de la Compagnie des dirigeants et acheteurs de France (Cdaf) est effectuée auprès de quelque 750 entreprises des secteurs de l'industrie et des services.