
La situation s'améliore sur le front de l'emploi. Au troisième trimestre 2010, l'emploi salarié a enregistré une hausse de 0,1%, ce qui représente 19.200 créations nettes d'emploi, selon les chiffres publiés ce jeudi par l'Insee, et 20.200 créations selon Pôle emploi, qui ne prend en compte que les entreprises affiliées à l'assurance-chômage.
Après +0,1% au 4ème trimestre 2009, +0,2% au 1er trimestre 2010 et +0,2% au 2ème trimestre 2010, cette augmentation au troisième trimestre 2010 conduit à une évolution annuelle des effectifs salariés en hausse de 0,6%, soit 92.200 emplois créés de fin septembre 2009 à fin septembre 2010.
L'industrie enregistre un nouveau recul de ses effectifs (de 0,5%, soit 14.400 postes de travail perdus) confirmant ainsi le net ralentissement par rapport au rythme des trimestres précédents. Ce recul conduit à un bilan annuel en baisse de 2,6 %, soit 81.500 postes de salariés en moins. Dans le secteur de la construction, l'emploi affiche une quasi-stabilité au troisième trimestre avec une diminution de 500 postes de travail. Sur un an, la contraction de l'emploi dans la construction continue de s'atténuer (-0,7 %, soit 10.900 postes de travail en moins).
L'intérim progresse de 3,8% au troisième trimestre
Dans le tertiaire, l'emploi enregistre au troisième trimestre une hausse de 0,3% (+35.100 emploi). Sur un an, les effectifs augmentent de 1,6% (+184.500 emplois). L'intérim a progressé de 3,8% (+24.900 postes) et s'inscrit en hausse sur un an (+127.800 postes, +23,3%). Si les missions étaient réaffectées dans les secteurs où elles s'exercent, "l'industrie ne serait plus en baisse (+0,1% sur un an), ni la construction (+0,2%). Quant au tertiaire, la hausse annuelle de son emploi serait atténuée (+0,8%),, indique Bernard Ernst, directeur des statistiques de Pôle emploi.
De son côté, l'Acoss, organisme qui fédère les Urssaf, confirme que la reprise de l'activité entamée début 2010 se poursuit au troisième trimestre sur un rythme comparable à celui du deuxième trimestre : +0,3%, soit une augmentation de 53.000 postes ce trimestre, après 61.00 emplois au trimestre précédent. Après deux ans de baisse historique, l'évolution annuelle de l'emploi est à nouveau positive (de 0,7%), selon l'Acoss qui comptabilise les emplois créés par les très petites entreprises.
quel politique osera valider un tel plan de progrès ?
Qu'est-ce que 0,3% de variation : rien, moins que rien !
Pire, l'emploi industriel recule pour une nième fois. Or cela est grave, puisque non seulement ce nouveau recul engendre des pertes d'emplois chez les sous-traitants et les activités annexes, souvent des PME mais nous conduit vers une certaine pauvreté et surtout en situation de dépendance vis à vis de certaines puissances émergentes. Dans de telles conditions, où seront nos marges de manoeuvres à l'avenir?
Par ailleurs, vous évoquez une augmentation de l'emploi intérim mais nous n'analysez pas la qualité de cet emploi.
Quel type de contrats est-il proposé? Sont-ce des contrats courts, voire très courts ou bien des contrats susceptibles de déboucher sur vers des emplois durables?
En outre, vous passez sous silence également les tendances lourdes de notre marché de l'emploi. A savoir que les jeunes comme les séniors restent dans une situation de chômage important sans compter le chômage de longue durée, voire même de très longue durée qui lui continue d'augmenter inexorablement.
Dans de telles conditions, comment peut-on espérer une croissance significative : plus de 2 à 3% et ce d'autant que des mesures de rigueur s'annoncent et que des pans entiers de dépenses contraintes des ménages sont sur une pente de hausse à venir comme l'énergie par exemple sans compter le coût des loyers....etc.
Mais on n'en est pas encore là, voyons si la reprise se confirme ; c'est encore un peu tôt mais mieux vaut avoir des signes positifs ... on va quand même pas faire les difficiles, même les gens de gauche devraient se réjouir qu'il y ait de la reprise, c'est tout ça de chômeurs en moins et donc de misère et de drames en moins !