L'Agence du service civique fixe ses priorités pour 2011

15.000 jeunes doivent bénéficier du service civique cette année et 75.000 en 2014, soit 10 % d'une classe d'âge. Martin Hirsch, le président de l'Agence du service civique a présenté ce mercredi sa feuille de route pour cette année.
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Lancé au printemps dernier pour prendre le relais du service civil qui n'a jamais trouvé son public (3.000 bénéficiaires au lieu des 50.000 escomptés), le service civique démarre l'année 2011 en trombe. Selon le président de l'Agence du Service Civique, Martin Hirsch, alors que 10.000 mission ont été agrées en 2010 (7.000 entrés dans le nouveau dispositif et 3.000 ayant basculé du service civil au service civique) et que 15.000 doivent l'être en 2011 (pour un coût de 100 millions d'euros), à fin janvier, on dénombrait déjà plus de 15.000 demandes de structures agrées voulant accueillir des volontaires et plus de 37.000 candidatures de jeunes... De quoi sous-entendre que l'objectif de 15.000 a été nettement sous-estimé, contraintes budgétaires oblige (un effectif de 25.000 jeunes avait initialement été programmé).
 

Montée en charge qualitative

Quoiqu'il en soit, face à ces demandes, la tâche de l'Agence va être de savoir "comment étaler sur l'année" les agréments, indique à La Tribune Martin Hirsch. L'ex-haut-commissaire à la Jeunesse et aux Solidarités actives compte aussi mettre à profit l'année 2011 pour travailler 3 axes stratégiques. Tout d'abord "réussir la montée en charge qualitative" du Service civique. L'idée est de veiller à une bonne répartition des populations (étudiants, jeunes en difficulté, jeunes en situation de handicap....) afin que le dispositif ne soit pas "dévoyé". Ensuite, mieux accompagner les volontaires. "Il faut mettre en œuvre le plan de formation civique et citoyenne" prévu par la loi "et concrétiser les liens avec l'enseignement supérieur", détaille Martin Hirsch.

Ces liens avec l'enseignement supérieur doivent se concrétiser par la prise en compte du service civique dans le cursus universitaire, sous forme de crédits universitaires ou de validation de stage par exemple. Une "école" ou "institut supérieur du service civique" doit aussi voir le jour afin de "valoriser les capacités de managements dévoilées par certains jeunes lors de leur service", explique Martin Hirsch. Deux à trois grandes écoles auraient déjà donné leur accord pour s'associer à ce projet.

Enfin, sera développé le développement à l'international, pour lequel les demandes sont fortes. La conférence organisée ce mercredi sur "une Europe des volontariats" a été l'occasion d'évoquer un rapprochement avec plusieurs pays européens. Le service volontaire européens (SVE) , qui manque de moyens et est à la peine (7.000 européens seulement en bénéficient sur une population de 70 millions de jeunes en Europe...) pourrait être associé voire fondu dans les divers dispositifs nationaux. L'idée de Martin Hirsch est de conjuguer les deux dispositifs afin d'utiliser les sommes investies par le SVE en France pour financer des périodes en Europe dans le cadre du service civique français. La Commission européenne a déjà donné son accord de principe.

Commentaire 1
à écrit le 10/02/2011 à 10:40
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a quand un service civique pour les plus de 50 ans? ils sont aujourd'hui dans la même situation de chômage que les jeunes! joie dans la famille quand un père de 50 ans et un fils de 20 n'ont pas de boulot!

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