Dominique Baudis devient le premier Défenseur des droits

Le conseil des ministres a nommé ce mercredi le député européen UMP Dominique Baudis au nouveau poste de Défenseur des droits, qui cumule plusieurs fonctions relatives aux libertés fondamentales.
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Le président Nicolas Sarkozy avait fait savoir début juin qu'il avait choisi Dominique Baudis, ancien journaliste de 64 ans, pour être le premier titulaire de ce poste, créé cette année et déjà soupçonné de manquer d'indépendance et de moyens.

Ancien présentateur du journal de TF1, Dominique Baudis s'est engagé en politique dans les années 1980 sous l'étiquette centriste. Il a été élu en 1983 maire de Toulouse, mandat déjà occupé par son père qu'il a occupé jusqu'en 2000. Il a été ensuite président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (2001-2007) et de l'Institut du monde arabe (2007-2009). En 2009, il a repris la politique et s'est fait élire au parlement européen sous l'étiquette UMP.

Le nom du socialiste Jack Lang avait été cité pour le poste de Défenseur des droits mais, selon les médias français, ses déclarations sur l'affaire de tentative de viol présumée imputée par la justice américaine à l'ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, l'ont disqualifié aux yeux de l'Elysée. L'ancien ministre de la Culture avait critiqué le placement en détention aux Etats-Unis de "DSK" en estimant qu'il n'y avait "pas mort d'homme".

Le Défenseur des droits remplace tout à la fois le Médiateur de la république, le Défenseur des enfants, la Haute-Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) et la Commission nationale de déontologie de la sécurité.

Avant même la nomination de Dominique Baudis, une vingtaine d'organisations de défense des droits des étrangers ont décidé de le saisir au sujet de la situation des migrants de Calais. Ces organisations dénoncent une "stratégie de harcèlement", "d'innombrables manquements déontologiques et la commission permanente d'infractions" à l'encontre de ces migrants. "Cette première saisine sera pour la nouvelle institution l'occasion de montrer son indépendance dans un domaine hautement sensible pour les pouvoirs publics", a estimé lundi le Syndicat de la magistrature, classé à gauche.

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