Recrutement d'étudiants étrangers : léger déblocage en vue

Après recensement, cent cinquante dossiers de refus de recrutement par l'administration ont été transmis à Claude Guéant.
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La publicité grandissante faite autour des difficultés de recrutement des jeunes diplômés étrangers a, semble-t-il, incité le ministère de l'Intérieur à plus de souplesse. La circulaire du 31 mai des ministères du Travail et de l'Intérieur précisant la loi de 2006 relative à l'immigration et à l'intégration, la hausse des conditions de ressources nécessaires à l'obtention d'un titre de séjour étudiant, ainsi que la restriction cet été de la liste des métiers ouverts aux étrangers non européens ont durci les conditions de changement de statut des diplômés étrangers (latribune.fr du 22 septembre 2011).

Depuis la rentrée, nombre d'entre eux n'ont pu signer leur contrat de travail. "Cette circulaire est un retour en arrière", a jugé mardi Pierre Tapie, président de la conférence des grandes écoles (CGE) lors d'une conférence de presse. Et de rappeler que, outre un visa de droit de 6 mois pour chercher un emploi, la loi prévoit que les diplômés au grade de master (bac + 5) puissent obtenir un visa de travail en cas d'emploi qualifié (au minimum 1,5 fois le smic). "Nous demandons à ce que le visa de travail ne soit plus soumis à renouvellement en fonction des conditions d'emploi en France", a insisté Pierre Tapie estimant que, au regard des sommes investies dans l'enseignement supérieur, la France ne peut pas renvoyer des ingénieurs indiens sous prétexte que des BTS informatiques sont sans emploi... La CGE demande à ce qu'une "décision interministérielle complémentaire écrite soit prise" afin de rassurer les pays étrangers.

Conséquences mésestimées

A ce jour, le ministère de l'Enseignement a transmis place Beauvau 152 dossiers "complets" de refus recensés par la CGE (dont 9% issus de diplômés d'universités) sur cinq cents dossiers reçus. Mais les étudiants concernés, regroupés au sein du Collectif du 31 mai, seraient beaucoup plus nombreux. Déjà, une trentaine de dossiers auraient été débloqués au cas par cas. Reçu au ministère de l'Intérieur mardi après-midi, Pierre Tapie estime que l'"on est en bonne voie". Le ministère de l'Intérieur, qui n'avait pas anticipé de telles conséquences, a manifestement saisi que la compétitivité et l'attractivité de la France sont en jeu. Si la France accueille toujours plus d'étudiants étrangers (284.659 en 2010-2011 soit 12% de ses étudiants), elle a perdu sa troisième place comme pays d'accueil en 2009 au profit de l'Australie, selon les derniers chiffres de Campus France (latribune.fr du 14 octobre 2011).

Commentaire 1
à écrit le 22/10/2011 à 13:56
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Dans 15 ans le niveau de vie de la France sera-t-il inférieur, supérieur ou égal à la Roumanie? Ma réponse un peu optimiste: EGAL!

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