Compétitivité : les entrepreneurs continuent de phosphorer

Lors du "Sommet des PME-ETI pour la croissance" organisé par GE Capital et l'ESSEC ce jeudi, des chefs d'entreprises et des économistes avancent des solutions pour sortir de la crise et relancer la compétitivité tricolore.
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Faut-il qu?ils s?inquiètent pour se démener ainsi ! Après la Conférence annuelle des entrepreneurs organisée lundi à Bercy, c?est le sommet des PME-ETI pour la croissance organisé par GE Capital et l?ESSEC qui se tient à Paris ce jeudi. Premier temps fort de l?événement : un tour d?horizon de la situation économique et un résumé des dernières mesures gouvernementales en faveur de la croissance par Ramon Fernandez, le directeur général du Trésor.

Urgence à agir pour le Trésor

En quelques mots, si l?état de santé n?est pas catastrophique, il y a urgence à agir en particulier en direction du financement de l?investissement, de l?innovation et du soutien à l?export. « La compétitivité française a trop souffert ces dernières années », a ?t-il déclaré. « Le monde est tout sauf statique. La France s?engage dans un mouvement de réformes très profond pour s?adapter, que ce soit dans le domaine de l?emploi, du financement des entreprises , du fléchage de l?épargne des Français vers l?économie.
Pour atteindre ces objectifs, Ramon Fernandez compte bien évidemment sur le Pacte de compétitivité dévoilé la semaine dernière par Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre et aussi sur la Banque publique d?investissement (BPI) créée en octobre. « La BPI permettra de répondre à certains défis qui se posent actuellement comme le financement de fonds propres, l?accès au crédit de trésorerie, le financement de l?innovation et notamment des innovations de rupture », explique-t-il.

La réciprocité pour redresser la balance commerciale

Outre ces mesures et ces outils pour redresser la compétitivité française, Ramon Fernandez a également rappelé les efforts de la France auprès de Bruxelles pour que la réciprocité devienne la règle entre les pays de l?Union européenne et les pays tiers. Une réciprocité qui doit s?exprimer dans le respect des normes sociales, sanitaires et environnementales.
Après Pierre Moscovici, le ministre de l?Economie, lundi, lors de la Conférence annuelle des entrepreneurs, Ramon Fernandez a également fait un geste en direction des chefs d?entreprises afin de réchauffer des relations entre ces derniers et l?Etat rendues houleuses depuis le vote au Parlement de la loi de finances 2013 qui, via l?article 6, a provoqué la révolte des Pigeons puis de l?ensemble du monde entrepreneurial. « Vous pouvez compter sur nous pour répondre à tous vos défis », a-t-il conclu.

Se regrouper pour résister et se développer

Lors du premier débat, une idée à émerger : le regroupement d?entreprises. « Je crois beaucoup à cette méthode. Il existe des outils pour faciliter les associations tels que les pactes d?actionnaires. De belles synergies existent souvent entre des partenaires, des concurrents, des donneurs d?ordre et des fournisseurs. C?est toujours dommage de voir une entreprise disparaître seules alors qu?elles auraient pu continuer se développer en s?associant avec une autre », explique Benoit Sellam, le président du Fonds de consolidation et de développement des entreprises.

Autre idée force : simplifier la vie et le quotidien des chefs d?entreprises, en particulier lorsque les difficultés approchent. « En France, une entreprise avec un bon projet, de l?argent en banque peut disparaître parce qu?elle n?est pas capable de faire face à des urgences de très court terme, une chûte brutale et imprévue de son chiffre d'affaires. C?est aberrant. Il faut simplifier les processus administratifs et aider, former les chefs d?entreprises pour qu?ils puissent anticiper les baisses d?activité », avance Nicolas Doucerain, le PDG de Solic qui fut à deux doigts de disparaître en 2009. Une expérience qu?il raconte dans un ouvrage intitulé « Ma petite entreprise a connu la crise ».

Grégoire Sentilhes, président du G20 Yes, avance pour sa part les atouts de l'économie française dans des secteurs d'avenir comme l'économie du partage, les réseaux intelligents - les smart grids -, et plus globalement dans les secteurs à forte valeur ajoutée. "Les entreprises les plus compétitives au niveau mondial sont celles qui ont su créer une myriade d'entreprises de taille moyenne assez souples pour réagir et assez fortes pour investir inlassablement. La France peut encore réussir dans cette mission à condition de recréer une économie basée sur la confiance et non pas sur la défiance. La confiance est le défi de notre temps", a-t-il déclaré.

Commentaire 1
à écrit le 15/11/2012 à 14:11
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A lire les "grandes" idées il y a de quoi à mourrir de rire car ce qui est écrit est tellement évident qu'il faut être un directeur du Trésor c'est à dire certainement un énarque ou S. po pour avoir de tel propos. Pour ce qui est des alliances entre ...

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