Bretagne : les syndicats manifestent contre l'exécutif en se démarquant des "bonnets rouges"

Les syndicats appellent à manifester samedi 23 novembre dans l'ensemble de la Bretagne. Ils demandent un renforcement des mesures sociales du "pacte d'avenir pour la Bretagne" décidé par le gouvernement. Une façon aussi de contrer le mouvement des "bonnets rouges"
Les syndicats de salariés ne veulent pas laisser aux "bonnets rouges" le monopole dela protestaition

Sept syndicats appellent les salariés bretons à défiler samedi 23 novembre dans chacun des quatre départements de la région, pour exiger des mesures sociales dans "le Pacte d'avenir pour la Bretagne" voulu par l'Etat. Une tentative de reprendre la main, alors que les syndicats de salariés n'avaient quasiment pas occupé le devant de la scène depuis le début de la "jacquerie" bretonne.

La semaine dernière, sept organisations syndicales de Bretagne -- CFDT, CGT, Solidaires, CFTC, UNSA, CFE-CGC et FSU -- ont lancé en commun cette journée de mobilisation, qui prendra la forme de cortèges organisés à Rennes, Saint-Brieuc, Morlaix et Lorient. Dans cette dernière ville seront présents les leaders de la CFDT, Laurent Berger, et de la CGT, Thierry Lepaon, pourtant opposés sur d'autres sujets, comme la réforme des retraites par exemple.

Seule Force Ouvrière-Bretagne fait donc  bande à part.

Objectif: muscler le"pacte d'avenir pour la Bretagne"

La colère des milliers de salariés, amplifiée par les actions parfois violentes contre l'écotaxe qui devait être mise en œuvre, avant sa suspension, le 1er janvier prochain, ont conduit le gouvernement à lancer mi-octobre un "pacte d'avenir pour la Bretagne", pour trouver d'ici fin novembre des solutions pérennes à la crise. C'est sur le contenu de ce pacte que veulent peser les syndicats.

Les discussions se succèdent à la préfecture mais laissent pour l'instant les syndicats sur leur faim. Le pacte est qualifié d'"insuffisant" par les 7 organisations qui revendiquent, parallèlement aux mesures économiques que contiendra le pacte d'avenir, "un volet social conséquent".

Cela passe par des mesures concernant notamment la formation, l'accompagnement des personnes licenciées, les conditions de travail, mais aussi les modalités du dialogue social pour que les salariés participent effectivement à la réflexion sur les mutations économiques et industrielles dans la région. Ces mutations "doivent être anticipées pour permettre aux salariés de se réorienter et de se former dans un parcours sécurisé et ainsi éviter les suppressions d'emploi", pointent notamment les organisations syndicales.

"Il ne faut pas que les salariés soient la variable d'ajustement", plaide en d'autres termes Louis Baron, secrétaire régional de la CFDT. "On demande que ce qui se fait après les licenciements se fasse avant", analyse Thierry Gourlay, secrétaire régional de la CGT.

Lire aussi: "Le pacte d'avenir pour la Bretagne peut-il répondre aux attentes?"

Se différencier du combat des "bonnets rouges"

Pour les organisations syndicales, il s'agissait, en lançant une journée de mobilisation, d'être "à la hauteur des enjeux", alors que des milliers de salariés ont perdu ou risquent de perdre leur emploi chez Doux ou Tilly-Sabco (poulets à l'export), chez Gad (abattoirs de porcs), PSA ou Alcatel mais aussi de "reprendre la main", à une semaine de la nouvelle manifestation des "Bonnets rouges", le 30, à Carhaix.

Le mouvement s'est illustré en réunissant le 2 novembre à Quimper, entre 15.000 et 30.000 personnes coiffées de bonnets rouges, une foule hétéroclite de salariés, de chefs d'entreprises, d'élus, de militants politiques, de défenseurs de la décentralisation réunis à l'appel du Collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne".

Trois syndicats -- CGT, Solidaires et FSU -- s'étaient déjà désolidarisés de cette action. "On aurait été avec eux s'il n'y avait eu une manipulation téléguidée par le patronat, la FNSEA, le Medef et certains politiciens", a justifié Serge le Quéau (Solidaires) visant le maire de Carhaix, Christian Troadec (DVG), un des initiateurs du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne", dit des "Bonnets rouges".

Le patronat et la FNSEA "réclament moins de contraintes administratives, fiscales, moins de charges. Tout cela va à contresens des intérêts des salariés", poursuit M. Le Quéau qui pointe "les risques de désillusions gravissimes" des salariés. A Paris, le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a considéré qu'il est "impossible pour des salariés de défiler à côté de leurs patrons qui vont les licencier le lendemain". Bref, ce n'est pas bonnets rouges et blancs bonnets!

 

Commentaires 20
à écrit le 23/11/2013 à 17:08
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Les bonnets rouges sont composes de 90% d'alcooliques

à écrit le 23/11/2013 à 17:04
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Les patrons bretons devraient plutot porter un bonnet d'ane.

à écrit le 22/11/2013 à 13:20
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Les syndicats, non représentatifs, (5% de syndiqués max, sauf dans l' Education nationale) essaient de paraitre présents. Mais en réalité, la situation leur échappe totalement. Normal, ils ne représentent qu'eux meme. En réalité en OFF, ils représent...

à écrit le 22/11/2013 à 12:34
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les syndicat dehors ils sont a la solde du pouvoir , mais je ne met pas les délégués dans le même panier car ils y a en a qui ont mouiller la chemise et laisser des plumes et encore plus . la Bretagne a raison de se battre , comme elle la toujo...

le 03/12/2013 à 7:03
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Je ne sais pas si vous en avez conscience, mais il y a quasiment une faute à chacun de vos mots, à se demander si vous êtes français. Ce qui interroge non sur vous, mais sur la qualité du système éducatif dont vous avez bénéficié. Si vous êtes frança...

à écrit le 22/11/2013 à 11:48
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les syndicat dehors ils sont a la solde du pouvoir , la Bretagne a raison de se battre , comme elle la toujours fait et cela depuis la révolution

le 22/11/2013 à 16:16
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alors que la bretagne devienne indépendante au lieu de se la jouer égoiste et individuelle comme d'habitude ! C'est toujours les autres régions de france qui doivent payer pour la bretagne, c'est pas normal. Devenez indépendants et arreter d'emm. les...

à écrit le 22/11/2013 à 7:43
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La CFDT c'est le syndicat du parti socialiste. A part la CFTC et la CFE-CGC, les autres syndicats ont appelé à voter Hollande. Les syndicats DEHORS...

à écrit le 21/11/2013 à 20:26
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Ne sont ils pas censés de défendre les ouvriers, les pauvres, .......etc etc ! Surtout ne pas se mélanger aux bonnets !!! Ils sont si violents !!!!!!!!! La pitance de l'état fliquée par l'Europe est elle moins importante ?????? A chacun son tour de c...

à écrit le 21/11/2013 à 19:52
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Les français qui manifestent pour l emploi devraient aller voir les fonctionnaires qui n ont jamais rien fait et qui ont deux maisons… on connait les noms. On pourrait aussi parler de ceux victimes de formations qui ne mènent à aucun concours, ou bi...

à écrit le 21/11/2013 à 19:47
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L action citoyenne est désapprouvée par les organisations d Etat?

à écrit le 21/11/2013 à 19:20
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Les syndicats sont faiblement représentés parmi les salariés. Ceux-ci semblent s exprimer autrement à défaut de représentation. Par exemple, on est atteint par les épidémies de suicide sur lieu de travail… et le non respect de la vie humaine. Il semb...

à écrit le 21/11/2013 à 18:05
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c'est une manière d'essayer de briser le mouvement Breton qui a réussi à faire plier le pouvoir , encore des syndicalistes avec la carte du PS en poche .

à écrit le 21/11/2013 à 18:03
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Réseau identités, un mouvement d’extrême-droite du sud de la France, a déposé une marque faisant référence au rassemblement de Quimper. Cette marque a été déposée le 29 octobre à l’Inpi pour de la publicité et organisation de réunions, intitulée « Bo...

le 22/11/2013 à 13:21
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Alors camarade on fait de l'intox comme au bon vieux temps du PCF stalinien.

le 23/11/2013 à 7:13
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on ne lit pas les sites communautaristes, gardez les pour vous vos breizh infos.

à écrit le 21/11/2013 à 17:28
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vous voulez redorer votre blason? Facile: rendez public le rapport de l'assemblée nationale.

à écrit le 21/11/2013 à 17:09
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A trop avior ciré les bottes du pouvoir depuis deux ans, nos chers syndicalistes essayent de reprendre la main : peine perdue, ils ne sont plus crédibles, il n'y a qu'a voir ce qu'Hollande souhaite faire de Martin - CFDT !!

à écrit le 21/11/2013 à 17:00
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des clowns ces syndicats qui ne représentent personne hormis eux-mêmes et qui nous coûtent pourtant fort cher et oui car eux aussi sont subventionnés

à écrit le 21/11/2013 à 16:23
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Les comiques qui ne représentent rien et qui se servent sans vergogne de l'argent du contribuable pour vivre, ont exécuté ce que voulait l'exécutif ne pas faire un front commun avec les autres mécontents. Les syndicats qui dans leur ensemble ont une ...

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