
Alors que l'on attend ce samedi 14 décembre à 1 heure du matin passée qu'une fumée blanche... ou noire sorte du siège du Medef où patronat et syndicats "planchent" interminablement sur la formation professionnelle, le ministre du Travail, Michel Sapin, s'est dit confiant sur la conclusion d'un accord dont l'une des priorités devra être d'"augmenter les moyens" en faveur des chômeurs.
"Ils sont partis" pour aboutir, a affirmé le ministre qui souhaite que cette future réforme réponde à "l'urgence, qui est de former les chômeurs et les salariés les plus en difficulté. Il faut augmenter les moyens en faveur des chômeurs", a-t-il dit. "Une deuxième priorité est la construction de l'avenir", qui est rendue possible par la mise en place d'un "compte personnel de formation, une réforme gigantesque", selon lui. Les "enjeux" de cette réforme sont aussi "d'alléger et de simplifier le travail des entreprises" et de "renforcer la place des partenaires sociaux au sein de l'entreprise", a indiqué Michel Sapin.
Le casse tête du financement
"Tous ces objectifs sont en train d'être atteints", selon lui.... Sauf que le principal sujet de discussion porte davantage sur les sommes allouées par les entreprises à la formation. Medef et CGPME se livrant à une vraie bataille de chiffonniers, au risque de perdre de vue le fond de la réforme souhaitée par le ministre du Travail. Le Medef souhaite ramener la contribution des entreprises à la formation de 1,6% à 0,8% de la masse salariale. La CGPME craint que cette diminution nuise à la mutualisation des fonds et assèche ainsi le financement de la formation dans les PME. Les discussions durent encore mais le Medef a fait un geste en acceptant de remonter finalement la contribution à 1%. Le Medef devrait faire parvenir dans la soirée une énième mouture d'accord... Certains évoquent déjà la poursuite des discussions dans la journée de ce samedi 14 décembre... Au ministère du Travail, confiant, on espère et on croit plutôt à un accord tard dans cette nuit.