Les Français commencent à s'équiper en prévision de l'épidémie de grippe A (H1N1). La demande de flacons de gel nettoyant hydroalcoolique pour les mains s'envole dans les pharmacies ou autres distributeurs.

Depuis février, les ventes de ces produits, que l'on trouve aussi sous forme de lingettes ou de spray et qui sont aussi efficaces qu'un lavage classique, ont été multipliées par cinq.

Leur popularité vient largement du fait que le gouvernement les cite dans tous ses guides de prévention contre la grippe. Beaucoup d'entreprises, pour limiter la propagation du virus et donc éviter trop de salariés absents, se procurent de plus en plus de gel.

Mais un nouveau problème se pose : en raison du succès, les fabricants ont du mal à faire face. Blue Skin, un des leaders sur le marché français, a dû augmenter ses effectifs de 36 à 60 personnes et tourne avec trois équipes sur trois chaînes de production, contre deux équipes et deux chaînes auparavant.

La même complication a lieu chez les fabricants de masques de protection. Selon Eric Durant, PDG d'Alltex, un des six producteurs français, son entreprise croule sous les commandes. "Les stocks de FFP2 se vident à une vitesse folle (...).Nous produisons 100.000 masques par jour, la demande est parfois de 2 millions/jour, soit 20 fois plus que notre capacité".

Le modèle FFP2, dit "bec de canard" en raison de sa forme, a reçu une certification de l'Apave, l'organisme qui certifie et teste les appareils de protection respiratoire, pour son pouvoir de filtration (il arrête 89% des particules).

Ces masques, contrairement aux masques chirurgicaux donnés aux malades pour qu'ils ne contaminent pas leurs proches, permettent de se protéger contre la grippe. Ils agissent pendant une durée de huit heures.