Chômage record et fusion bancaire en vedette cette semaine

A la Une de l'actualité cette semaine, la fusion entre les groupes Caisse d'Epargne et Banque populaire et la hausse record du nombre de demandeurs d'emplois en France. Le très fort repli de l'activité américaine au quatrième trimestre et la nationalisation partielle de Citigroup ont également fait les gros titres.

CAISSE D'EPARGNE ET BANQUE POPULAIRE SE MARIENT APRES DE LOURDES PERTES EN 2008

Les groupes Caisse d'Epargne et Banque populaire vont se marier, pour former la deuxième banque française. Cette fusion a été confirmée ce jeudi, jour de la publication de fortes pertes des deux groupes pour l'année 2008, notamment en raison des difficultés rencontrées par Natixis, leur filiale commune dans la banque d'investissement qui a perdu 2,8 milliards d'euros l'an passé. Caisse d'Epargne a ainsi accusé une perte de plus de 2 milliards d'euros en 2008. La première depuis sa création en 1818. En plus de Natixis, la direction l'explique par le poids de la crise financière dont elle évalue l'impact à 3,3 milliards d'euros. De son côté, Banque populaire a accusé en 2008 une perte nette de 468 millions d'euros. Le groupe a par ailleurs décidé d'enregistrer sur l'exercice écoulé une provision pour dépréciation de la totalité de la survaleur de la BFI (Banque de financement et d'investissement) de Natixis pour un montant de 324 millions d'euros.

Concernant la fusion, les grands actifs immobiliers des deux groupes (le promoteur Nexity, la filiale de crédit immobilier Crédit Foncier et le courtier en ligne Meilleurtaux pour les Caisses d'Epargne, l'administrateur de biens et de transactions immobilières Foncia pour les Banques Populaires) ne seront pas intégré dans un premier temps au mariage. Le texte de l'accord prévoit en outre que la fusion se fera sur la base de la parité entre les deux groupes avec comme objectif prioritaire le développement en France dans la banque de détail. Le secrétaire général adjoint de l'Elysée François Pérol, premier conseiller économique de Nicolas Sarkozy, prendra le 2 mars la direction, la présidence du conseil de surveillance devant revenir alternativement à chacun des deux groupes tous les deux ans. Le mariage intègrera les filiales Natixis, Société marseillaise de crédit, Financière Océor, GCE assurances, BCP France, BCP Luxembourg et la participation de 17,7% de l'Ecureuil dans CNP Assurances.

90.000 CHÔMEURS SUPPLEMENTAIRES EN JANVIER EN FRANCE

La dégradation du marché de l'emploi s'accélère en France. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie 1, baromètre de référence, a ainsi explosé en janvier, progressant de 90.200 par rapport à décembre. Soit une augmentation de 4,3% et de 15,4% comparé à janvier 2008. Au total 2,204 millions personnes sont à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée, selon les chiffres publiés mercredi par le ministère de l'Emploi. Cette augmentation constitue un record, qui bat largement le précédent atteint en novembre dernier (+64.000). La hausse a touché davantage les hommes (+5,5%) que les femmes (+2,9%), et plus fortement les jeunes (+5,1%) que les 50 ans ou plus (+3,9%) ou les 25-49 ans (+4,1%). Le nombre d'offres d'emploi déposées à Pôle emploi a chuté de 15,4% par rapport à décembre et de 29,3% comparé à janvier 2008. La ministre de l'Economie Christine Lagarde et le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez ont rappelé dans un communiqué que face à cette dégradation, "de nouvelles mesures d'accompagnement social ont été décidées" lors du sommet social du 18 février. Mais, ont-ils prévenu, "les anticipations dégradées des entreprises vont peser sur les évolutions du marché du travail". Laurent Wauquiez s'attend ainsi à de tels chiffres "sur plusieurs mois".

LE DEFICIT AMERICAIN ATTEINT DES SOMMETS, LE PIB A PLONGE AU QUATRIEME TRIMESTRE

En présentant son premier budget, Barack Obama a annoncé ce jeudi une prévision de déficit budgétaire de 1.752 milliards de dollars en 2009, plombé par le plan de relance de 787 milliards de dollars et par les plans d'aide au secteur financier. Ce déficit représente 12,3% du PIB. Du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale ! Ces chiffres ont été établis sur l'hypothèse d'une contraction de Produit intérieur brut de 1,2% cette année. Ce premier budget "investira dans trois domaines absolument vitaux pour l'avenir de notre économie: l'énergie, la couverture santé et l'éducation" le président américain. Ce dernier. Il a fait part de son intention de diviser par deux le déficit américain d'ici à 2013 et a indiqué que son administration avait identifié 2.000 milliards d'économies sur 10 ans et cesserait de financer des programmes d'armements inutiles.

Par ailleurs, le Produit intérieur brut (PIB) américain a chuté de 6,2% au quatrième trimestre, en rythme annuel. La première estimation n'avait fait ressortir qu'une baisse de 3,8% de l'activité outre-atlantique. Cette révision à la baisse est bien supérieure aux attentes des marchés, qui tablaient sur un recul de 5,4%. Après le recul de 0,5% au troisième trimestre, c'est le deuxième trimestre consécutif de baisse du PIB. Cela n'était plus arrivé depuis l'automne-hiver 1990-1991. Sur l'année 2008, la croissance a été de 1,1%, contre 1,3% précédemment annoncé. Cette croissance est la plus faible depuis 2001, où elle était tombée à 0,8%. En 2007, elle avait été de 2%. Le département du commerce indique que "les sources de faiblesse de l'activité ont été les mêmes que celles indiquées lors de la première estimation". Il souligne "un ralentissement net des exportations, une poursuite de la baisse des dépenses des ménages, une réduction encore plus forte de l'investissement des entreprises, et une baisse continue du marché immobilier".

L'ETAT AMERICAIN PREND 36% DE CITIGROUP, AIG POURRAIT ETRE DEMANTELE

Le Trésor américain a annoncé ce vendredi qu'il allait convertir 25 milliards de dollars d'actions préférentielles (titres sans droit de vote) qu'il détient dans Citigroup en actions ordinaires. Il va ainsi monter à 36% du capital de l'établissement new-yorkais dans lequel il a injecté 45 milliards de dollars afin de lui éviter la faillite. Cette opération destinée à stabiliser le capital d'une institution très chahutée sur le marché "ne représente pas une augmentation de l'investissement du Trésor dans Citigroup", a-t-il indiqué dans un communiqué. Il en résulte une forte dilution de la part des actionnaires existants, entraînant ainsi un plongeon de plus de 30% de l'action en Bourse. Par ailleurs, American International Group (AIG) pourrait être démantelé en trois unités qui seraient alors nationalisées. Cette restructuration pourrait être annoncée lundi prochain, après une réunion du conseil d'administration ce week-end de l'ancien premier assureur mondial, écrit le Financial Times. Le groupe, qui pourrait annoncer jusqu'à 60 milliards de dollars de pertes au quatrième trimestre, est détenu à 79,9% par l'Etat américain. Ce dernier lui a accordé environ 150 milliards de dollars de prêts.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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la crise est en partie le malaise que nous subissons.pour moi elle vient de beaucoup plus loin.arrivee au pouvoir les socialistes ont parachute des PDG dans les banques qui N'ETAIENT PAS DES BANQUIERS SANS OUBLIER LEURS PETITS COPAINS????DES GEO NON ...

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