L'Opep envisage une nouvelle baisse de sa production

Le président de l'Opep a estimé ce lundi dans la presse que l'Organisation des pays producteurs de pétrole pourrait décider d'une nouvelle baisse de production lors de prochaine réunion le 15 mars. Le prix du baril est au plus haut depuis six semaines.

Le président de l'Opep, l'angolais José Maria Botelho de Vasconcelos, a estimé ce lundi, dans la presse allemande, que l'Organisation des pays producteurs de pétrole pourrait décider d'une nouvelle baisse de production lors de sa réunion prévue le 15 mars à Vienne. Plusieurs pays, dont le Venezuela et l'Algérie, ont déjà publiquement envisagé de nouvelles baisses de production.

Le prix du baril a réagi en continuant à progresser vers les 50 dollars, au plus haut depuis six semaines.

Par ailleurs, le secrétaire général du cartel, Abdullah al Badri, a annoncé ce lundi que l'Opep allait réduire de 1 million de barils par jour sa prévision de la demande pétrolière mondiale en 2009. Cette révision sera officialisée ce mois-ci, lors du prochain rapport mensuel de l'organisation.

La consommation de pétrole a diminué en 2009 pour la deuxième année consécutive face au ralentissement économique mondial. Les derniers rapports de l'Opep prévoient que la demande mondiale diminuera de 580.000 barils par jour en 2009, pour atteindre 85,13 millions de barils par jour.

L'Opep produit plus du tiers du pétrole mondial et s'est déjà engagé depuis septembre 2008 à réduire sa production de 4,2 millions de barils par jour, soit 5% de la demande mondiale. Mais, sur fond de récession, le prix du pétrole reste inférieur aux ambitions des pays exportateurs.

Les cours du brut américain ont en effet perdu plus de 100 dollars depuis leur plus haut de juillet 2008 et atteignent désormais 46 dollars. Le niveau actuel des cours n'est "pas vraiment acceptable" pour l'Opep, mais n'est pas si négatif étant donné l'état de l'activité économique dans le monde, a remarqué Abdullah al Badri. Ce niveau est bien trop faible pour encourager les investissements nécessaires aux demandes futures, a-t-il également estimé.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" a pris 1,55 dollar à 47,07 dollars. Il est monté en séance à 48,33 dollars, au plus haut depuis deux mois. A Londres, le Brent de la mer du nord perdait de son côté 80 cents, à 44,05 dollars le baril.

"Le but que nous voulons atteindre est un prix du baril d'environ 75 dollars", a expliqué José Maria Botelho de Vasconcelos. "J'admets que cela sera plutôt un défi cette année", a-t-il ajouté. Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, premier pays exportateur et membre le plus influent de l'Opep, avait également indiqué l'an dernier que 75 dollars le baril lui semblait un niveau correct pour les cours du pétrole. Riyad n'a pas encore fait connaître sa position dans la perspective de la réunion de dimanche.

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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il est grand temps que le monde des consommateurs se rende compte que des prix trop bas inférieurs aux prix d'équilibre du marché ne peuvent que le desservir à terme , en repoussant les investissements et les adaptations nécessaires du coté de l'offr...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La TIPP est indigeste, pas le prix du pétrole brut.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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>La TIPP est indigeste La TIPP nous aide au contraire à ne pas tomber dans une dépendance totale. Et il faudrait au contraire, dans ces périodes ou le pétrole est bas, l'augmenter pour continuer à encourager les économies d'énergies. voir www.manicor...

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