Le PIB américain a chuté de 6,3% au dernier trimestre 2008

Le produit intérieur brut américain a reculé de 6,3% lors des trois derniers mois de 2008, selon les chiffres définitifs publiés ce jeudi. C'est le plus mauvais trimestre pour la première économie mondiale depuis 1982.

L'activité économique américaine s'est contractée de 6,3% au quatrième 2008. Un chiffre définitif, publié ce jeudi par le département du Commerce, et supérieur de 0,1 point à la précédente estimation. Il est cependant meilleur qu'attendu par les économistes, qui tablaient sur une chute de 6,6% du produit intérieur brut (PIB) sur cette période.

Cette révision à la baisse n'a pas entraîné de changement pour le chiffre de la croissance américaine sur l'ensemble de l'année. Cette dernière n'a ainsi atteint que 1,1%, sa plus mauvaise performance depuis 2001. Et le quatrième trimestre 2008 est le plus mauvais depuis le premier trimestre 1982, durant lequel le PIB avait chuté de 6,4%.

Le ministère explique que la révision a été provoquée par une baisse du niveau de l'investissement et des stocks des entreprises. La contribution finalement moins mauvaise que prévu du commerce extérieur n'est pas parvenue à compenser. Comme il l'avait indiqué le mois précédent, il relève que "la plupart des composantes du PIB ont contribué" à amplifier au quatrième trimestre la chute entamée au cours des trois mois précédents, à commencer par "une baisse des exportations et une chute bien plus forte des investissements" des entreprises.

En recul de 23 % (en rythme annuel) par rapport au troisième trimestre, l'investissement a en effet fait perdre 3,47 points de croissance au PIB. L'investissement des entreprises a plongé de 22%. Leurs dépenses en biens d'équipement et logiciels ont reculé de 28,1%, après un repli de 7,5% au trimestre précédent. Il faut remonter à 1958 pour trouver une chute plus forte.

Après avoir augmenté de 3% au troisième trimestre, les exportations du pays ont baissé de 23,6% lors des trois derniers mois de 2008. Du jamais vu depuis 1971. Du coup, le commerce extérieur a fait perdre 0,11 point de croissance aux Etats-Unis, ce qui est finalement moins que ce que le ministère avait annoncé le mois précédent (0,46 point de PIB).

Les dépenses de consommation, qui contribuent en temps normal à plus des deux tiers de la croissance américaine, ont reculé de 4,3%. Cette contraction, qui a contribué à hauteur de 2,99 points au recul du PIB, est la plus forte depuis 1980. Elle s'explique par une chute des dépenses dans les biens durables (-22,1%, plus forte baisse depuis 1987) et non durables (-9,2%, record depuis la première publication de ces chiffres en 1947), les achats de services ayant augmenté de 1,5%.

Finalement, la seule composante ayant contribué positivement au PIB est la dépense publique. Elle a augmenté de 1,3%, beaucoup moins qu'au trimestre précédent (5,8%), apportant un maigre 0,26 point de croissance.

L'emploi en berne

Par ailleurs, le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux Etats-Unis au cours de la semaine achevée le 21 mars a augmenté par rapport à la semaine précédente, pour revenir près de son pic de l'année, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Travail. En données corrigées (CVS), ces demandes hebdomadaires d'allocation de chômage ont augmenté de 8.000 (soit 1,2%) pour atteindre 652.000, un nombre proche des attentes des analystes qui tablaient sur 650.000.

Le plus haut de l'année date de deux semaines auparavant (semaine achevée le 7 mars), avec 657.000 nouveaux chômeurs, un chiffre qui n'avait plus été vu depuis 1982. En moyenne ajustée sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif d'une tendance, le nombre de nouvelles inscriptions a mis fin à une série de dix semaines de hausse, reculant de 1.000 (soit 0,2%), à 649.000. La semaine précédente, ce chiffre avait également atteint son plus haut niveau depuis 1982.

Au 14 mars, le taux de chômage indemnisé (en données CVS) atteignait 4,2%, soit 0,1 point de plus que sept jours plus tôt. Il faut remonter à mai 1983 pour retrouver un taux aussi élevé, mais le record historique de mai 1975 (7,0%) est encore éloigné. Le département du Travail recense 5,560 millions de chômeurs indemnisés, soit 122.000 (2,2%) de plus que la semaine précédente, ce qui marque un nouveau record pour cette statistique publiée depuis 1967, pour la huitième semaine de suite.

En données brutes, 6,433 millions d'Américains touchaient des allocations de chômage au 14 mars.

Le département du Travail a indiqué avoir revu avant cette publication les chiffres depuis 2004, pour mettre à jour son appréciation des variations saisonnières en fonction des tendances des cinq dernières années.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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moins mauvais qu'attendu ....!!!!!! et hop les indices remontent .....bulle actions en ce moment en aucun rapport avcec la situation à venir ........rien compris

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