Il n'y aura pas de liste noire sur les paradis fiscaux dans le communiqué du G20 ce jeudi soir. Stephen Timms, secrétaire d'Etat britannique au Trésor, l'a annoncé en marge des négociations. "La liste sera diffusée en temps voulue. Aujourd'hui, nous discutons du timing de cette diffusion."

Cela fait pourtant plusieurs mois que les paradis fiscaux ont évolué sous la pression d'une "liste noire" des centres non-coopératifs. La Suisse, l'Autriche, le Luxembourg ont notamment annoncé qu'ils allaient désormais signer des accords de coopération fiscale. Cette semaine encore, le Lichtenstein et les îles Caïmans ont fait des annonces dans le même sens.

Les négociations buteraient sur l'opposition des Chinois. Pour eux, une liste noire a deux inconvénients : d'une part, ils détestent l'idée de pointer du doigt nominativement; d'autre part, Hong Kong et Singapour sont tous les deux des paradis fiscaux. Stephen Timms ajoute cependant qu'il faut maintenir la pression sur les centres non-coopératifs.

Mais, du côté français, les déclarations britanniques ont été plutôt mal reçues. Les chefs d?Etat n?ont en effet pas encore évoqué la question, dont ils doivent traiter pendant l?après-midi et il est indiqué qu?il n?est pas question d?anticiper ce qui sortira de ces négociations.

Toujours côté français, on indique que les "lignes rouges" (sur les "hedge funds", la rémunération des traders, la titrisation, les agences de notation) annoncées par le couple franco-allemand ont été "bien reçues" lors du petit déjeuner ce jeudi matin. En particulier, des "dates butoirs" devraient pouvoir être indiquées dans le communiqué pour l?adaptation par les différents pays des nouvelles normes réglementaires.