Vives tensions entre l'Iran et les Européens, Britanniques en tête

Les chefs de la diplomatie des Vingt-Sept, réunis sur l'île grecque de Corfou, ont exigé la libération immédiate de plusieurs employés Iraniens de l'ambassade du Royaume-Uni à Téhéran et d'un journaliste grec, arrêtés par les autorités pour leur prétendue implication dans les violences post-électorales en Iran .

L'Union européenne a condamné dimanche la répression des manifestations post-électorales en Iran et a fait savoir qu'elle répondrait de manière "forte et collective" à toute intimidation par l' Iran du personnel diplomatique européen.

Le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, dont le pays assurera à compter de mercredi la présidence de l'UE, a déclaré que le gouvernement iranien avait été affaibli sur le plan intérieur ainsi qu'à l'étranger. "A l'évidence, le régime tente de maintenir sa position par une répression très dure. Mais il ne peut dissimuler le fait qu'il s'agit d'un régime affaibli. Il a perdu sa légitimité tant à l'intérieur qu'à l'extérieur", a-t-il dit.

Les chefs de la diplomatie des Vingt-Sept, réunis sur l'île grecque de Corfou, ont exigé la libération immédiate de plusieurs employés Iran iens de l'ambassade du Royaume-Uni à Téhéran et d'un journaliste grec, arrêtés par les autorités pour leur prétendue implication dans les violences post-électorales en Iran . "L'UE exhorte l' Iran et ses autorités à cesser les hostilités contre des Etats membres de l'UE ainsi que contre des pays partenaires de l'UE et contre leurs ressortissants", a déclaré le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Kohout, dont le pays assure actuellement la présidence de l'UE. "L'UE condamne fermement les arrestations arbitraires et la répression contre des membres de la société civile.

"Nous avons fait savoir aux autorités Iran iennes que le harcèlement ou l'intimidation du personnel étranger et Iran ien travaillant dans les ambassades de l'UE (à Téhéran) s'attirerait une réponse ferme et collective de l'UE", a poursuivi le ministre tchèque en lisant un communiqué commun.

Les autorités Iran iennes ont imputé les manifestations, sans précédent depuis la révolution islamique de 1979, à une ingérence de puissances étrangères, en particulier de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, et non au mécontentement populaire. Les responsables occidentaux affirment que ces allégations sont absurdes.

Carl Bildt a déclaré qu'il était trop tôt pour dire en quoi pourrait se traduire une "réponse ferme et collective" parce que la situation en Iran reste très fluctuante, mais que l'UE suivrait de près la situation.

Le secrétaire au Foreign Office, David Miliband, a déclaré que quatre des neuf employés Iran iens de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran avaient été relâchés et que Londres attendait l'annonce de la libération des autres. Jan Kohout a souligné que l'UE respectait pleinement la souveraineté de l' Iran mais s'inquiétait de la poursuite de la crise politique interne.

Des analystes estiment que l'UE ne durcira pas les sanctions contre l' Iran car les ministres ne souhaitent pas fermer la porte au dialogue ou risquer de renforcer les accusations d'ultras Iran iens selon lesquelles les troubles post-électoraux ont été causés par des ingérences étrangères.

Vendredi, le groupe des huit puissances industrialisées - G8 - a déploré les violences liées à la répression des manifestations en Iran mais a laissé ouverte la perspective de discussions sur le programme nucléaire iranien.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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depuis le temps que je le dis : bombinette...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je pense qu'il faut dialoguer d'avantage avec l'Iran. Il faut aller rencontrer les dirigeants et les leaders et les inviter à venir nous voir. En essayant de comprendre leur position, nous pourrons peut-être leur faire des propositions apaisantes. Ne...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les agiteurs pour la démocratie au Tibet du temps des jeux olympiques sont bien silencieux craignent ils plus les molhas que l'armée Chinoise ?...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La crise Iranienne nous aura au moins appris une chose : Si l'Iran risque un jour d'avoir la bombe, il faudra règler sans état d'âme le problème.

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