Avec 7.447 malades, c'est déjà l'un des pays les plus touché par le virus de la grippe A (H1N1). La Grande-Bretagne, par la voix de son ministre de la santé, Andy Burnham, vient d'annoncer des perspectives encore plus alarmistes. Selon lui, 100.000 nouveaux cas de grippe porcine pourraient être détectés chaque jour dans le pays d'ici fin août. Une analyse qui se réaliserait si le nombre de cas continue de doubler chaque semaine, comme dans la tendance actuelle. Trois personnes, un homme de 73 ans, une femme de 38 ans qui venait d'accoucher et une fillette de 9 ans sont déjà décédés de la maladie. Et les choses pourraient empirer.
Les observateurs ont été confortés dans leurs analyses par la "hausse considérable" du nombre de cas détectés la semaine dernière. Des "points chauds" ont été signalés à Londres, dans le comté de West Midlands, et en Ecosse, selon le ministre. Ce pic de contamination oblige le Royaume-Uni à revoir sa stratégie de lutte contre la pandémie. Désormais, les enquêteurs ne chercheront plus à isoler les personnes entrées en contact avec les malades. Les écoles ne seront plus systématiquement fermées.
Le gouvernement ne cherche plus à contenir la maladie mais à entrer directement dans "la phase de traitement". Dorénavant, les médecins généralistes n'auront plus à attendre la confirmation des laboratoires d'analyse pour diagnostiquer la maladie. Des antiviraux seront distribués aux personnes atteintes, les plus vulnérables en priorité.
Pour assurer ses arrières, la Grande-Bretagne affirme avoir signé des contrats avec les grands groupes pharmaceutiques qui distribueront le futur vaccin, disponibles dès fin août. Jusqu'à 30 millions de personnes pourraient en avoir besoin.
Le virus poursuit donc sur sa lancée. D'après le dernier bilan de l'OMS publié ce lundi, la grippe A aurait contaminé 94.512 personnes dans 125 pays ou territoires et causé 429 morts.