Le repli des cours du pétrole s'intensifie ce mercredi, en raison de la forte hausse des stocks américains de brut. Les dernières statistiques américaines (la confiance des consommateurs mardi et les commandes de biens durables ce mercredi en début d'après-midi) avaient déjà inversé la tendance haussière observée ces deux dernières semaines, alors que les investisseurs semblaient croire à nouveau à l'hypothèse d'une reprises rapide de la croissance.

La publication des stocks américains a accentué cette baisse: a là clôture, le baril de "light sweet crude" a perdu 3,88 dollars à 63,35 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, sur l'InterContinental Exchange (ICE), le Brent de la mer du nord a abandonné 3,35 dollars, à 66,53 dollars le baril.

Les réserves américaines en pétrole brut ont en effet fortement progressé la semaine dernière, se renflouant de 5,15 millions de barils, à 348 millions de barils. Il s'agit de la plus forte progression hebdomadaire depuis le mois d'avril. Les marchés avaient au contraire anticipé un repli de 1,5 million de barils.

A l'inverse, les stocks d'essence ont reculé de 2,3 millions de barils alors que les analystes n'attendaient qu'une baisse de 100.000 barils. Le niveau de ces stocks est particulièrement surveillé à cette époque de l'année, période de grands départs en vacances (driving season). Enfin, les réserves de produits distillés (fioul de chauffage, gazole) ont progressé de 2,1 millions de barils contre une hausse escomptée de 900.000 barils.