Une semaine marquée par les pertes d'Air France, de Renault et de PSA

A la Une de l'actualité cette semaine, les pertes enregistrées par Air France-KLM au deuxième trimestre et l'éventualité d'un plan social. Le déficit accusé par les constructeurs automobiles français, Renault et PSA Peugeot Citroën, la chute libre des profits des compagnies pétrolières, la stabilisation du nombre de chômeurs en France et les chiffres du PIB américain ont également fait les gros titres.

Air France-KLM creuse ses pertes et envisage un plan social

Fortes pertes pour Air France-KLM entre avril et juin. La compagnie aérienne franco-néerlandaise a en effet publié un déficit opérationnel de 496 millions d'euros au titre du premier trimestre de son exercice décalé 2009/10. La perte nette ressort de son côté à 426 millions d'euros. "La récession économique mondiale a atteint des niveaux sans précédent. Le secteur du transport aérien est particulièrement affecté" souligne le groupe. Les performances de la compagnie n'en restent pas moins bien plus mauvaises qu'attendu. Les analystes interrogés par Reuters ne tablaient en effet que sur une perte opérationnelle de 227 millions d'eurosn et sur une perte nette de 266 millions. La semaine dernière, Air France-KLM avait indiqué que son chiffre d'affaires avait reculé de 20,5% sur la période, tombant à 5,17 milliards d'euros. Les revenus de l'activité passager ont chuté de 18,7% (4,01 milliards d'euros) alors que celles de l'activité cargo ont plongé de 42%. En outre, les résultats du trimestre ont été pénalisés par un impact négatif des couvertures carburant de 252 millions d'euros. Dans ce contexte, Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général d'Air France, a confirmé ce vendredi "la possibilité d'un plan social (...) "très probablement lancé" à la rentrée sur la base de "départs volontaires et de mesures de mobilité".

Les constructeurs automobiles français dans le rouge

Le secteur aérien n'est pas le seul à fortement souffrir des répercutions la crise économique. Les constructeurs automobiles connaissent de grandes difficultés, avec comme symbole les géants de Detroit, General Motors et Chrysler. En France, PSA Peugeot Citroën et Renault ont publié cette semaine des pertes sur les six premiers mois de l'année. Le groupe au losange a ainsi accusé un déficit record de 2,7 milliard d'euros au premier semestre, contre un bénéfice de 1,58 milliard un an plus tôt. Il a notamment souffert des pertes engendrées par ses filiales étrangères comme Nissan. Son chiffre d'affaires a chuté de 24% sur la période. De son côté, PSA s'en est mieux sorti mais affiche tout de même 962 millions d'euros de pertes avec des ventes en chute de 21% sur les six premiers mois de l'anné. Et le groupe, désormais dirigé par Philippe Varin, qui a succédé à Christian Streiff le 1er juin, n'envisage pas de reprise du marché automobile avant la fin 2010.

Les profits des grandes compagnies pétrolières fondent

Après les profits record enregistrés l'an passé, alors que le baril de pétrole tutoyait des sommets historiques, les compagnies pétrolières ont vu leurs bénéfices fondrent au deuxième trimestre. En France, Total a ainsi enregistré une chute de 46% de son résultat net sur la période, à 1,7 milliard d'euros. Tout simplement son plus faible profit trimestriel en six ans. Ses homologues américaines ne sont pas épargnées non plus: repli de 66% des bénéfices d'Exxon Mobil, le premier groupe pétrolier mondial et première capitalisation bousière à Wall Street, à "seulement" 3,65 milliards de dollars, plongeon de 71% pour Chevron et de 76% pour ConocoPhillips. Les trois compagnies américaines ont subi sur la période une division par deux de leurs chiffres d'affaires. Côté britannique, Royal Dutch Shell et BP, les deux premières capitalisations européennes juste devant Total, affichent respectivement un chute de 53% et de 76% de leurs profits.

La progression du chômage marque une pause en France

Le nombre de demandeurs d'emploi "tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi" (catégories A, B, C) était de 3.634.800 personnes (3.850.500 en incluant les Dom) à fin juin, selon les chiffres du ministère du Travail dévoilés ce lundi soir. Soit une augmentation de 0,3% (9.200 personnes) par rapport à mai et de 18,7% sur un an. Parmi eux, 2.524.500 n'exerçaient aucune activité (catégorie A) et 1.110.300 exerçaient une activité réduite, courte ou longue (catégories B, C). Le nombre de personnes en catégorie A diminue ainsi de 0,7% par rapport à fin mai (18.600 personnes), mais augmente de 25,7% sur un an. Ces chiffres n'incluent pas les demandeurs d'emploi en formation, maladie, ou en contrat aidé, ni les personnes en chômage partiel (183.000 au 1er trimestre). Par ailleurs, la crise touche durement les intérimaires. Entre le premier trimestre 2008 et le premier trimestre 2009, plus de 220.000 postes de travailleurs temporaires ont disparu, soit un sur deux dans l'industrie et quatre sur cinq dans l'automobile, selon les chiffres du ministère du Travail (Dares). Selon l'Insee, le taux de chômage s'établissait à 9,1% de la population active (incluant les Dom) au premier trimestre 2009 et devrait remonter à 10,5% à la fin de l'année (10,1% sans les Dom). L'institut de la statistique prévoit que seul le secteur non marchand (social, éducation, santé) sera créateur d'emplois en 2009.

Le PIB américain se contracte moins que prévu au deuxième trimestre

Chiffre en demi-teinte pour l'économie américaine. Le Produit intérieur brut (PIB) américain a reculé pour un quatrième trimestre consécutif, une première depuis la création de cette série statistique en 1947. Entre avril et juin, la première économie mondiale s'est contractée de 1% en rythme annuel, alors que les économistes misaient en moyenne sur un repli de 1,5%. Mais cette bonne surprise est cependant à relativiser car, dans le même temps, la contraction enregistrée au premier semestre a été revue à la hausse, passant de -5,5% en estimation initiale à -6,4%. Il s'agit du plus fort recul de l'activité enregistré depuis 1982. En outre, la consommation des ménages a reculé de 1,2% sur la période, alors qu'elle avait progressé de 0,6% sur les trois premiers mois de l'année. Cette dernière est le moteur principal et traditionnel de la croissance américaine.

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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J'ai peur qu'à force de publier des articles systématiquement pessimistes, on n'agrave la situation. Que cette analyse soit juste, j'en suis certain; mais nous sommes inondés de mauvaises nouvelles. Comme si le journalisme ne répondait qu'au côté mor...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Rien d'étonnant que les ventes auto soient au plus bas. Tout est fait pour nous dissuader d'utiliser les voitures/ limitations de vitesse ridicules , prix des carburants ,des péages etc ; Mais bientot tout ira mieux , la taxe carbone va anéantir ce ...

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