L'immunité pénale de Berlusconi observée à la loupe

La Cour constitutionnelle italienne examine ce mardi l'examen de la loi sur l'immunité pénale du chef du gouvernement. Les conséquences pourraient être de taille car si ce texte était jugé contraire au principe d'égalité des citoyens devant la loi, le Cavaliere aurait à s'expliquer de plusieurs affaires judiciaires qui l'impliquent.

Quinze juges constitutionnels se penchent ce mardi à Rome sur l'immunité pénale de Silvio Berlusconi, chef du gouvernement italien. L'audience publique a débuté à 9h30 heure locale (7h30 GMT), avec les arguments développés par les tribunaux de Milan et de Rome dont les décisions ont mis en cause le Cavaliere.

A cette phase publique, d'environ deux heures, doit succéder la délibération des juges suivie d'un vote en chambre du conseil. Il faut une majorité simple de 8 juges sur 15 pour arriver à une décision de la Cour. Quant à l'annonce du résultat, elle pourrait intervenir dès ce mardi soir. Elle peut aussi être connue mercredi ou renvoyée à une date ultérieure.

Pour l'heure, deux arguments plaident pour l'inconstitutionnalité de la loi dite Alfano, du nom du ministre de la Justice, Angelino Alfano, qui l'avait proposée et fait adopter en juillet 2008 juste six semaines après le retour au pouvoir du Cavaliere. D'une part, cette loi qui instaure l'immunité pénale du chef du gouvernement, mais également celle du président italien, et des présidents du Sénat et de la Chambre des députés, va à l'encontre du principe constitutionnel d'égalité des citoyens devant la loi ; d'autre part ce dernier principe constitutionnel ne peut en principe être modifiée par une loi ordinaire. Or, en l'espère la loi Alfano est ordinaire.

Les conséquences d'une inconstitutionnalité de la loi Alfano pourraient être de taille puisqu'elle débloquerait toutes les poursuites judiciaires visant Berlusconi, en particulier l'affaire Mills dans laquelle il est soupçonné d'avoir versé 600.000 euros à son ex-avocat britannique, David Mills, en contrepartie de faux témoignages dans deux procès remontant aux années 90, concernant la reprise du groupe de médias Mondadori par Fininvest, holding de Silvio Berlusconi.

Commentaires 7
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Qu'est-ce qu'il fait beauf ce type...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ah ça, un homme réélu deux fois par le peuple, cela fait mal au foie des juges gauchos.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Beauf? Peut-être, mais je ne prendrais pas une grosse loupe pour examiner les anomalies qui émaillent l'interprétation de la Constitution de notre "bananière république-française"

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les peuples ont les dirigeants qu'ils méritent. Les charlots élisent des charlots.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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comment le peuple italien peut il se reconnaître dans un personnage pareil. Faut il qu'il soit aveugle, résigné ou soumis. N'a til pas son clone dans un autre pays européen, un personnage hyper médiatisé, ayant tous les pouvoirs et la main mise sur l...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@Sarah Praline: serait-il que vous me (nous) traitiez de charlot(s)? On a les charlots qu'on peut, madame! Et toc!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@ belem. C'est le paradoxe des italiens. Ils sont capables d'acrocher des drapeaux à leur balcon pour revendiquer la paix dans le monde et voter Berlusconi. En ce qui concerne les français, c'est qu'ils croient aux chants des sirènes.

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