Berlin revoit la croissance 2010 à la hausse

Le ministère allemand de l'Economie a revu à la hausse ce vendredi ses prévisions de croissance pour 2009 et 2010, précisant que la première économie d'Europe était sortie de la récession et qu'elle s'engageait sur la voie de la reprise.

Le PIB (produit intérieur brut) allemand devrait se contracter de 5% en 2009, alors que Berlin anticipait en avril une chute de 6%, avant de croître de 1,2% en 2010, contre 0,5% prévu il y a six mois, estime désormais le ministère de l'Economie de Berlin. "L'économie a émergé depuis son point bas de l'été après un an de contraction", déclare dans un communiqué le ministre de l'Economie, Karl-Theodor zu Guttenberg. "Nous avons de bonnes chances de pouvoir conforter l'an prochain la tendance à la hausse."

Les nouvelles prévisions reflètent une amélioration des perspectives à l'export, principal moteur de la croissance au cours des dernières années, et une moindre dégradation du marché du travail.

Le retour à la croissance favorisera les efforts de la nouvelle coalition de centre-droit de la chancelière Angela Merkel, qui arrivera aux affaires le mois prochain pour réduire la dette et les déficits publics.

Les exportations allemandes devraient augmenter de 4,3% en 2010. En avril, le ministère ne prévoyait qu'une hausse de 0,9%.

Concernant le chômage, le ministère prévoit que le nombre des demandeurs d'emploi atteindra 4,1 millions l'année prochaine, contre 4,62 millions attendus auparavant.

"Les prévisions négatives faites au plus fort de la crise économique, qui portaient sur cinq millions de chômeurs, apparaissent désormais totalement invraisemblables", a déclaré Karl-Theodor zu Guttenberg. "L'emploi a beaucoup mieux résisté qu'on ne le craignait avec le spectaculaire retournement de l'économie."

En dépit d'une prévision moins pessimiste sur le chômage, le gouvernement a confirmé sa prévision d'une contraction de 0,3% de la demande privée en 2010.

Pour le ministre, les probabilités de reprise dépassent désormais les risques d'une rechute de l'économie. Il a toutefois souligné la fragilité du système bancaire et plaidé pour un retrait prudent des mesures de soutien à l'activité et aux banques. "Le renforcement du secteur bancaire et financier demeure un défi majeur", a-t-il prévenu ajoutant que "la crise financière n'était pas encore surmontée."

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