Le Royaume-Uni en passe de sortir de la récession

Les statistiques officielles attendues vendredi devraient annoncer que le Royaume-Uni sort de la récession au troisième trimestre, avec une timide croissance de son PIB de 0,2% par rapport au trimestre précédent, selon certains analystes.

Le Royaume-Uni devrait sortir à son tour de la récession, selon les chiffres de l'Office des statistiques nationales (ONS) attendus pour vendredi.

Selon une compilation des prévisions d'économistes effectuée par l'AFP, le produit intérieur brut (PIB) du troisième trimestre devrait croître de 0,2% par rapport au trimestre précédent.

Si ces attentes se confirment, cela marquera la fin de la récession dans laquelle le Royaume-Uni est entré au deuxième trimestre 2008. La France, l'Allemagne et le Japon ont renoué avec la croissance dès le deuxième trimestre de cette année.

Parmi les mesures qui expliquent cette timide reprise, la prime à la casse instaurée au printemps, qui a permis d'enrayer l'effondrement des ventes de voitures neuves. Une baisse temporaire de la TVA, qui prendra fin au premier janvier 2010, a également soutenu la consommation intérieure.

Autre élément positif, le repli de l'activité industrielle britannique marque le pas. Selon l'enquête trimestrielle, publiée ce mercredi, de la Confederation of British Industry (CBI), principale organisation patronale du Royaume-Uni, l'indice mesurant la production des industriels est remonté à -8 points sur les trois mois achevés en octobre, contre -31 points en juillet. "Les entreprises semblent enfin bénéficier de l'affaiblissement de la livre sterling, qui, alors que les marchés étrangers se rétablissent, soutient la demande pour les exportations britanniques", a commenté Ian McCafferty, chef économiste de l'organisation patronale.

Une montagne de dettes et un taux de chômage menaçant

Mais le pays fait aussi face à une montagne de dettes. Le gouvernement a emprunté sans compter (175 milliards de livres d'emprunts prévus sur l'exercice budgétaire qui prend fin en mars 2010), avec un déficit public qui devrait dépasser 12% du PIB sur l'année fiscale en cours, et une dette publique qui pourrait grimper à 93% du PIB en 2015, selon les calculs de l'Institut national de recherche économique et sociale (NIESR).

Le gouvernement travailliste de Gordon Brown, comme les conservateurs, donnés favoris aux prochaines élections législatives prévues en 2010, se sont engagés à maîtriser les dépenses publiques, une cure de rigueur qui pourrait bien freiner la croissance.  Pour sa part, le NIESR a prédit ce mercredi une croissance de 1,3% seulement l'an prochain, et de 1,5% en 2011.

Quant au nombre de chômeurs, il s'est maintenu sous le niveau symbolique des 2,5 millions (2,47 millions à fin juillet), il devrait reprendre sa progression et atteindre les trois millions dans les deux ans qui viennent, a prévenu l'institut.

Commentaire 1
à écrit le 21/10/2009 à 12:01
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faut arrêter de nous prendre pour des canards sauvages ... un montagne de dettes, un déficit public qui explose, des dépenses publiques qui vont être réduites avec les répercutions habituelles sur un taux de chômage déjà en forte hausse .... et tou...

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